FOCUS - Trente-six ans après la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti à Pontcharra (Isère), un homme de 56 ans a été interpellé, puis mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre, ce lundi 9 mai 2022. Cette mère de famille de 25 ans avait disparu le 22 mai 1986, sans donner aucun signe de vie depuis, et un non-lieu avait été rendu en 1988. Mais le parquet de Grenoble a décidé, en 2020, de rouvrir l'enquête, confiée au groupe "cold cases" de la Section de recherches de la gendarmerie de l'Isère. Déjà placé en garde à vue à l'époque, puis relâché faute de preuves, le suspect a cette fois avoué le meurtre. Les fouilles vont maintenant reprendre pour tenter de trouver le corps.
C'est un cold case vieux de plus de trois décennies qui vient d'être élucidé. Trente-six ans après la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti à Pontcharra (Isère), un homme de 56 ans a été interpellé, puis mis en examen pour "enlèvement", "séquestration" et "meurtre", ce lundi 9 mai 2022. Placé en détention provisoire, Yves Chatain a avoué le meurtre de la mère de famille de 25 ans.
L'information, révélée la veille au soir par RTL et Le Dauphiné libéré, a été confirmée ce jeudi 12 mai par le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant. Celui-ci a tenu, dans l'après-midi, une conférence de presse au palais de justice, aux côtés du procureur adjoint Boris Duffau et du colonel Lionel James, commandant de la Section de recherches de la gendarmerie de l'Isère.
Les gendarmes avaient été très vite convaincus de l'hypothèse criminelle
Les faits remontent au 22 mai 1986. Ce jour-là, en début d'après-midi, Marie-Thérèse Bonfanti, mariée et mère de deux enfants de 4 ans et 6 mois, s'était rendue à Pontcharra pour y distribuer des journaux. Elle avait garé sa voiture devant une maison - aujourd'hui détruite - divisée en six logements, accolée à une autre maison habitée par le propriétaire des deux bâtiments. Un certain Yves Chatain.
"Vers 15 h 30, elle est vue par une voisine près de sa voiture avec un paquet de journaux en mains et se dirige vers l'entrée des locataires", indique Boris Duffau. "C'est la dernière fois qu'elle sera aperçue." C'est son mari, inquiet de ne pas la voir rentrer en début de soirée, qui signalera la disparition de son épouse. Depuis, la jeune femme n'a plus donné le moindre signe de vie et son corps n'a jamais été retrouvé.
Pourtant, d'importantes recherches avaient été menées à l'époque et une enquête avait été immédiatement diligentée par les gendarmes grenoblois, très vite convaincus de l'hypothèse criminelle. Ceux-ci s'appuyaient en effet sur les dépositions de deux témoins qui, selon le procureur adjoint, "rapportaient avoir entendu vers 15 h 30, le cri d’une personne qu’ils qualifiaient de “long et dégressif”, provenant de la maison où se trouvait garé le véhicule de la victime".
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