FIL INFO – Le jeune artiste grenoblois Matthieu Livrieri revient dans sa ville natale pour présenter Qui a dit que la nature était verte ? à la Librairie Arthaud jusqu’au 14 mai 2022. Une exposition où il livre sa nostalgie de la capitale des Alpes, dans un mélange de peinture et de dessins expressionnistes.
Il évoque des influences de « Gauguin, Matisse ou David Hockney ». Matthieu Livrieri, peintre-dessinateur originaire de Grenoble, présente l’exposition Qui a dit que la nature était verte ?, du 7 avril au 14 mai 2022, au dernier étage de la librairie Arthaud. Le jeune artiste y propose « une peinture figurative, expressionniste et moderne » qu’il a réalisée en se basant sur des photos, mais pas seulement.
Matthieu Livrieri, peintre-dessinateur originaire de Grenoble, présente l’exposition Qui a dit que la nature était verte ? du 7 avril au 14 mai 2022, au dernier étage de la librairie Arthaud. DR
Le jeune homme de 23 ans, qui, aujourd’hui, vit et travaille à Bruxelles, a voulu aussi exprimer ce qu’il ressentait. « Il y a quelques toiles qui ont été faites dans mon atelier à Grenoble [il ne l’a plus désormais, ndlr], mais la majeure partie a été faite à Bruxelles. Je me base donc sur ce que je ressens, ce qui me manque de Grenoble. Ça peut être les montagnes, l’eau, les ponts que je ne retrouve pas forcément ailleurs. »
Une vision d’artiste de la ville
De la tour Paul-Perret à la Bastille, nombre de lieux iconiques de la ville sont passés sous le pinceau de Matthieu Livrieri. Mais, pour lui, un endroit reste plus magique que les autres : les quais de l’Isère. « C’est la place stratégique par excellence. À cet endroit, il y a tout ce qui fait l’essence même de Grenoble », explique l’artiste.
Et celui-ci de poursuivre. « La question de la perception m’intéresse beaucoup. Je ne fais pas dans le réalisme. Une fois, alors que je me baladais avec une toile sous le bras, un monsieur m’a arrêté pour me dire “Mais attendez ! C’est ma maison!” en pointant la maison que j’avais dessinée. Et c’est vraiment ça que je recherche dans mon travail. »
Matthieu Livrieri avec son œuvre La vue de Grenoble depuis les bulles, lors de son exposition au Mange-disque, en janvier 2021. © Fanny Seguela – placegre.net
Pourtant, l’artiste entretient une relation ambivalente avec sa ville natale. « Je voulais vraiment avoir Arthaud pour marquer le coup de la fin des expos à Grenoble [sic] » Une ville au sein de laquelle il pense avoir déjà écumé tous les lieux intéressants pour ses créations et où il déplore le manque d’investissements dans la culture.
« À Grenoble, il n’y a pas tant de lieux de culture que ça. Je pense par exemple au Magasin qui est toujours fermé alors que c’est un bâtiment classique des expositions [celui-ci va toutefois rouvrir en 2022, ndlr]. Aujourd’hui, rester à Grenoble pour exposer, ce n’est vraiment plus possible », estime Matthieu Livrieri.