FLASH INFO – Un incendie s’est déclaré sur un poste de transformation d’Enedis à Meylan, ce mercredi 13 avril 2022, privant momentanément d’électricité des milliers d’habitants de plusieurs communes. Le parquet de Grenoble privilégie à ce stade l’hypothèse d’un acte volontaire. Il pourrait donc s’agir d’un nouveau sabotage, dix jours après les deux sinistres ayant visé des lignes électriques dans le Grésivaudan, attribués par les enquêteurs à des activistes d’ultra-gauche.
Un nouvel incendie volontaire dans l’agglomération grenobloise ? C’est en tout cas l’hypothèse privilégiée par le parquet après le sinistre ayant visé des installations électriques à Meylan, ce mercredi 13 avril 2022. Cette fois, c’est un poste de transformation haute tension d’Enedis, situé chemin du Vieux Chêne, qui a pris feu aux alentours de 15h30, indique Le Dauphiné libéré. Une information confirmée par le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant.
Selon le quotidien régional, six communes auraient été touchées par la coupure d’alimentation (Meylan, Saint-Martin-d’Hères, Gières, Saint-Ismier, Montbonnot et Biviers), privant d’électricité quelque 10 000 clients d’Enedis. Mais le fournisseur d’énergie assure que le courant a pu être rétabli pour la totalité des clients au bout de quelques minutes, grâce à des opérations effectuées à distance.
Le parquet a saisi la Section de recherches de la gendarmerie et informé le parquet national antiterroriste
Au vu des premiers éléments, le procureur penche pour la piste d’un « incendie criminel ». Le parquet de Grenoble précise avoir confié l’enquête à la Section de recherches de la gendarmerie. Par ailleurs, « le parquet national antiterroriste a été informé », ajoute-t-il.
Ce nouveau sinistre survient en effet environ dix jours après les deux actes ayant ciblé, à vingt-quatre heures d’intervalle, des installations électriques dans le Grésivaudan. Dans la nuit du 3 au 4 avril, c’est un poste de RTE (gestionnaire du Réseau de transport d’électricité) qui avait ainsi été en partie incendié à Froges. Et la nuit suivante, neuf lignes électriques avaient été brûlées sous le pont de Brignoud reliant les communes de Villard-Bonnot et Crolles.
Si aucun de ces actes n’a pour l’instant été revendiqué, les enquêteurs soupçonnent des activistes d’ultra-gauche ayant voulu s’attaquer notamment à STMicroelectronics et Soitec. Les deux entreprises implantées respectivement à Crolles et Bernin avaient d’ailleurs été victimes d’une rupture d’alimentation électrique à la suite du second incendie et contraintes de mettre temporairement à l’arrêt leur production.