FIL INFO – Un site de RTE (gestionnaire du Réseau de transport d’électricité) a été en partie incendié dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 avril 2022, à Froges (Isère). Les enquêteurs privilégient la piste d’activistes de l’ultra-gauche, qui auraient ciblé la société STMicroelectronics. Selon Le Dauphiné libéré, l’entreprise, basée à Crolles, a d’ailleurs bien été victime d’une coupure temporaire d’alimentation électrique suite à l’incendie.
Un site de transformation de RTE (gestionnaire du Réseau de transport d’électricité), à Froges, a subi un incendie dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 avril 2022, a révélé Le Dauphiné libéré, ce lundi 4 avril. Une information confirmée, quelques heures plus tard, par le procureur de la République adjoint de Grenoble Boris Duffau.
Selon le quotidien régional, « les dégâts seraient importants sur ce site mais n’impacteraient pas à l’heure actuelle la distribution d’électricité dans le secteur ». Le parquet de Grenoble a confié l’enquête à la Brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Meylan. Des enquêteurs qui, d’après des informations confirmées par le procureur adjoint, privilégient la piste d’un acte commis par des activistes d’ultra-gauche.
Les incendiaires auraient visé des lignes très haute tension spécifiques
L’hypothèse est étayée par la cible de l’incendie ainsi que par les inscriptions – parmi lesquelles un symbole anarchiste – retrouvées sur les lieux. Les tags mentionnaient en effet spécifiquement la société STMicroelectronics, basée à Crolles, dénoncée pour sa trop grande consommation d’électricité.
Selon Le Dauphiné libéré, les incendiaires, après avoir probablement escaladé l’enceinte du site, auraient ainsi visé spécialement « les lignes très haute tension enterrées (225 000 volts) et longues de trois kilomètres reliant ce poste de Froges au transformateur de STMicroelectronics à Crolles ».
STMicroelectronics a reconnu une coupure temporaire d’alimentation électrique
Ce lundi après-midi, l’entreprise, sollicitée par le journal, a d’ailleurs reconnu avoir été victime d’une coupure temporaire d’alimentation électrique à la suite de l’incendie. Les procédures de sécurité, dont l’alimentation électrique de secours, ont dû être enclenchées et « le site est opérationnel », assure la direction de la société.
À ce stade toutefois, aucune revendication n’a encore été postée sur les sites et canaux habituels de l’ultra-gauche. Une mouvance déjà accusée de plusieurs incendies visant des sociétés spécialisées dans l’électricité ou la téléphonie, ces dernières années, en Isère.