FOCUS – Laurent Wauquiez a suspendu l’ensemble des financements versés à Sciences Po Grenoble (IEP), qu’il accuse de soutenir des « pratiques communautaristes », a‑t-on appris ce 20 décembre 2021. En cause, la suspension par sa hiérarchie de Klaus Kinzler, l’un des deux enseignants accusés d’islamophobie par un groupe d’étudiants en mars dernier. L’IEP lui reproche d’avoir failli à ses obligations professionnelles en tenant dans des médias, des propos jugés « diffamatoires » contre l’établissement et sa directrice.
Cet article a été mis à jour le 21 décembre à 22 heures 50 afin d’y intégrer des réactions à l’initiative de Laurent Wauquiez
Nouveau rebondissement dans la polémique concernant Sciences Po Grenoble et deux de ses enseignants accusés en mars 2021 d’islamophobie par un groupe d’étudiants. En effet, ce lundi 20 décembre 2021 le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a fait part, par voie de communiqué, de sa décision de suspendre sans délais l’ensemble des financements versés à l’IEP1Selon le Dauphiné libéré, ces financements avoisineraient les 100 000 euros annuels.
En cause ? La mise à pied, le 14 décembre 2021, de Klaus Kinzler, l’un des deux professeurs au centre de la polémique. Que lui reproche sa hiérarchie ? D’avoir manqué à ses obligations professionnelles en tenant dans plusieurs médias2Notamment au cours d’un entretien sur le site Marianne.net et sur le quotidien L’Opinion des « propos diffamatoires » sur une affaire interne à l’IEP et contre Sabine Saurugger, sa directrice, rapporte le site Marriane.net. Qui précise par ailleurs que la direction de l’IEP a décidé de saisir le conseil de discipline « dans les meilleurs délais ».
De leur côté, les avocats de Klaus Kinzler ont indiqué au Dauphiné libéré que le professeur s’était vu « contraint de prendre la parole [dans les médias, ndlr] afin de se défendre contre les accusations dont il a fait l’objet ».
Pour Laurent Wauquiez, c’en est trop. « La longue dérive idéologique et communautariste de la direction de l’Institut d’études politiques de Grenoble vient de franchir un nouveau cap avec la suspension d’un enseignant accusé d’avoir publiquement fait état de la dégradation des conditions d’enseignement dans cet établissement », s’indigne-t-il.
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