DROIT DE SUITE – La colère des parents d’élèves de l’école Anthoard de Grenoble demeure vive depuis le rassemblement organisé le samedi 29 janvier 2022. Face à l’absence de solutions pérennes pour remplacer une enseignante de CP, certains ont exprimé leur amertume auprès du rectorat de Grenoble.
Plusieurs mois après le rassemblement de parents d’élèves organisé le samedi 29 janvier devant l’école Anthoard de Grenoble, la colère gronde toujours. En cause ? Les absences pas toujours remplacées de l’enseignante de l’une des classes de CP. Ce qui a récemment valu des messages peu amènes en direction des services de l’Éducation nationale.
« Mon fils, depuis le 17 mars, n’a plus d’enseignante et a eu l’immense privilège d’avoir un remplaçant sur trois demi-journées seulement », écrit ainsi une maman dans un courriel en date du 25 mars. Sans cacher son amertume : « Comme d’habitude avec l’Éducation nationale, rien n’est anticipé, rien n’est fait. En tant que parents, nous sommes baladés avec des promesses qui ne sont jamais tenues. »
Un nouveau remplacement depuis le 28 mars, sans solution pérenne ?
En toile de fond : la promesse du rectorat de trouver des solutions de remplacement. « Il y avait pourtant eu des discussions, des échanges et engagements pris pour que ces non-remplacements ne soient plus qu’un mauvais souvenir », regrette un parent d’élève dans un second courriel. Non sans s’interroger : « À part une énième action coup de poing avec la presse qui se prépare, nous ne savons plus quoi faire pour faire évoluer la situation. »
Sollicités par Place Gre’net, les services de l’académie de Grenoble indiquent qu’un remplacement de l’enseignante est de nouveau en place depuis le lundi 28 mars. Avant d’ajouter : « La situation du remplacement reste complexe, en lien avec la crise sanitaire ». Tout en précisant pour conclure que « les élèves sont néanmoins répartis dans les autres classes, du fait de l’allègement du protocole sanitaire ».
Une répartition insuffisante aux yeux des parents… et assimilée à de la « garderie ». « Je me désole de voir cette année si importante réduite à des séries de coloriages en fond de classe », écrit un autre parent d’élève. Et de s’inquiéter ouvertement : « Où sont les apprentissages, le suivi, et que penser du rapport à l’école que développent nos enfants dans de telles conditions ? »