FOCUS – Samedi 29 janvier 2022, un groupe de parents d’élèves de l’école Anthoard, à Grenoble, organisait une protestation pacifique sur le parvis de celle-ci. Leur but : obtenir le remplacement pérenne des enseignants cumulant des absences courtes et régulières. Accompagnés de leurs enfants, ceux-ci ont mis en scène dans la rue l’environnement d’une classe, quelques tables et chaises entourées de panneaux arborant des slogans.
« Si vous nous dites que l’école est obligatoire, permettez-nous de mettre les enfants à l’école ! » « Quelles que soient les difficultés de l’Éducation nationale, l’inertie a assez duré. » Aux dires des parents d’élèves (CP) de cours préparatoire de l’école Anthoard, la situation est critique. En effet, selon eux, les « enfants [d’une des classes de CP1Note du 1er février 2022, 23 h 30 : La classe a été anonymisée pour des raisons de confidentialité.] n’ont eu cours qu’un tiers du temps scolaire depuis septembre ». Ils se déclarent, de ce fait, « très inquiets pour leurs apprentissages face au manque de remplacements ».
À l’origine, les absences répétées des enseignants, selon eux sur « plus d’un tiers des séances », provoquaient déjà le déplacement des enfants de classe en classe, ou leur ballottement d’un remplaçant à l’autre. Sauf que, « depuis fin décembre, il est demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison pour éviter les brassages ». En découle, selon l’une des mères d’élèves, « des impacts sur la vie professionnelle, mais aussi parfois au niveau personnel ».
Un premier signalement fait le 2 décembre 2021
Devant cette situation difficile, les parents d’élèves ont d’abord rédigé un courrier, selon eux cordial, afin d’alerter l’inspectrice d’académie. Celui-ci, envoyé le 2 décembre 2021, serait alors « resté sans réponse de sa part pendant un mois et demi ». Puis, les parents ont obtenu un rendez-vous, le 20 janvier.
Selon eux, l’inspectrice a alors proposé plusieurs solutions, le manque d’effectifs empêchant d’assurer un remplacement prioritaire. Parmi celles-ci, « l’envoi d’une conseillère pédagogique pour évaluer la progression des enfants ». Mais également une évaluation de leur niveau. Si certains d’entre eux sont en difficulté, un enseignant du Réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficultés (Rased) pourrait aider, « en petit groupe, sur quelques semaines, ceux qui en auraient besoin ».
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