DROIT DE SUITE – Le conseil local de la Fédération des conseils de parents d’élèves de l’école Anthoard a adressé un courrier à la Ville de Grenoble pour exprimer son inquiétude vis-à-vis de certains “dysfonctionnements” durant les temps périscolaires. En cause, notamment, la diffusion auprès de jeunes enfants de la chanson prosélyte Bismillah. Et ce courrier d’interroger la Ville sur la formation et l’encadrement des animateurs.
Simple « dérapage » ou « dysfonctionnement grave » ? Alors que des enfants de l’école Anthoard ont dans le cadre de leur temps périscolaire, chanté en karaoké une comptine, Bismillah, aux paroles explicitement religieuses, la mairie évoquait le 14 octobre dernier un dérapage. Interrogée par Place Gre’net, la Ville expliquait alors qu’un animateur aurait répondu à la demande des enfants de diffuser cette vidéo avant d’en réaliser le caractère prosélyte.
Dans un courrier adressé au maire de Grenoble Éric Piolle ce mardi 18 octobre, le conseil local Anthoard de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) revient sur cet épisode, avant de poser des questions plus générales sur l’encadrement des temps périscolaires. Un courrier qui nous a donné l’occasion d’obtenir auprès des services de la Ville plus de précisions, suite à l’enquête interne qui a été menée.
Car les parents d’élèves évoquent un « dysfonctionnement grave » s’étant déroulé dans la semaine du 10 au 15 octobre 2016, et font mention de « vidéos d’éducation religieuse » diffusées « à plusieurs reprises », dont les enfants « ont chanté les refrains particulièrement entêtants ». En fait de vidéos au pluriel, il n’y en aurait eu qu’une : la fameuse comptine Bismillah.
Une chanson diffusée à trois reprises
La comptine a été diffusée à trois reprises, selon l’enquête administrative diligentée par la Ville de Grenoble. « Ce sont les élèves, dans trois classes différentes, qui ont demandé à passer cette vidéo dans le cadre de l’activité karaoké. À chaque fois, les animateurs ont manqué de discernement et de réactivité, expliquent les services de la Ville. C’est inacceptable. »
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