FLASH INFO – L’OIRCT1Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques. annonce la réinstallation d’une cabine téléphonique publique ce 25 mars 2022, au cœur du quartier Berriat à Grenoble. Une « première mondiale », explique l’observatoire, après des années d’éradication progressive de ces cabines dont le téléphone portable a signé l’arrêt de mort.
« Allo, allo, allo ? » C’est par cette interjection réflexe utilisée au décroché de nos téléphones que l’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques (OIRCT) a introduit l’annonce, ce 22 mars 2022, d’une « première mondiale » – excusez du peu – à Grenoble. En l’occurrence, le retour d’une première cabine téléphonique « pérenne » ce vendredi 25 mars à partir de 18 heures, dans le parc Marliave, mitoyen de la rue Max-Dormoy, quartier Berriat.
Ce alors que ces cabines, encore au nombre de 300 000 en France en 1997, ont progressivement disparu de nos paysages urbains depuis 2018. Et que « le nombre de spécimens fonctionnels dans toute la France se compte sur les doigts d’une main », indique l’OIRCT.
L’Observatoire, fondé au printemps 2021 avait déjà installé une cabine téléphonique éphémère, mobile et fonctionnelle en différents lieux de la capitale des Alpes, le 22 octobre 2021. Vincent Peyret, rédacteur en chef du journal satirique grenoblois Le Postillon et membre de l’observatoire, l’avait alors testée. Et avait auguré avec enthousiasme une prochaine « remontada des cabines téléphoniques » pour « inverser la tendance ».
Le mouvement est donc amorcé, avec un tout premier exemplaire qui sera « utilisable gratuitement par tout le monde les jours suivants », assure l’OIRCT. Sans préciser toutefois de quelle manière ladite cabine sera reliée au réseau téléphonique2Lors du test, la cabine mobile utilisait le matériel de téléphonie d’un bar situé à proximité..
« Quand les cabines refleuriront (de) partout dans les rues, vous pourrez dire : “j’y étais” »
Si loufoque que puisse paraître l’idée, elle n’est pourtant que la suite logique « d’un combat pour la liberté », avait revendiqué Vincent Peyret. Celle de ne pas posséder de téléphone portable afin de ne pas « être pisté, tracé, calculé, évalué, “flashcodé”, “QR-codisé” ». Des téléphone portables – pour la plupart des smartphones chronophages – devenus quasi incontournables dans notre société de consommation, avec pour seule perspective la « numérisation générale » pour réaliser « quantité d’activités anodines de la vie quotidienne ».
Pour l’OIRCT, la cause est entendue : « Cet événement fera date dans l’histoire des télécommunications émancipatrices », anticipe-t-il. Avant de promettre que « dans quelques années, quand les cabines refleuriront (de) partout dans les rues, vous pourrez dire : « j’y étais ». »
Une réflexion sur « Réinstallation d’une cabine téléphonique à Grenoble ce vendredi 25 mars 2022 : une « première mondiale » »
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