REPORTAGE – Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées contre la guerre en Ukraine ce samedi 5 mars 2022, à Grenoble, défilant de la rue Félix-Poulat à la place Victor-Hugo, à l’appel du Mouvement de la paix. Les manifestants, parmi lesquels plusieurs Ukrainien(ne)s, ont affiché leur solidarité avec leurs compatriotes, tout en dénonçant l’invasion russe et la politique expansionniste de Vladimir Poutine.
« Poutine, assassin », « Stop modern Hitler », « Poutine, tu es détesté partout », « Stop war, help Ukraine », « Give peace a chance », « Fermez l’espace aérien au-dessus de l’Ukraine »… Les pancartes, banderoles et slogans des manifestants grenoblois, côtoyant les drapeaux bleu et jaune de l’Ukraine, ce samedi 5 mars 2022, mêlaient soutien au peuple ukrainien, appel à la solidarité internationale et condamnation sans appel de Vladimir Poutine.
Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées vers 15 heures rue Félix-Poulat, avant de défiler jusqu’à la place Victor-Hugo, à l’appel du comité de l’Isère du Mouvement de la paix. Des manifestants réunis, comme dans de nombreuses autres villes françaises et européennes, autour d’un même mot d’ordre, l’opposition à la guerre en Ukraine, et d’une même cible, Vladimir Poutine.
« Rien ne justifie de bombarder des bâtiments civils et des populations innocentes »
Le président russe cristallise une bonne partie du ressentiment des manifestants depuis l’invasion du territoire ukrainien par l’armée russe, le 24 février 2022. « On savait déjà que c’était un tyran et un dictateur mais, là, on dirait qu’il est devenu cinglé ! », lance Clément, quadragénaire venu avec sa femme, pour marquer « [sa] solidarité avec le peuple ukrainien face à l’agression russe ».
« Quoiqu’on pense de l’Otan et du gouvernement ukrainien, rien ne justifie de bombarder des bâtiments civils et des populations innocentes, comme les Russes le font à Kiev ou à Kharkiv », ajoute-t-il. « Et puis, je l’avoue sans honte, les risques d’attaque ou d’accident nucléaire, ça me fait vraiment flipper ! »
La décision de Poutine de mettre en alerte la force de dissuasion russe, le 27 février, puis les tirs russes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans la nuit du 3 au 4 mars, ont suscité une forte angoisse chez de nombreux manifestants.
La décision de Poutine de mettre en alerte la force de dissuasion (nucléaire) russe, le 27 février, puis les tirs russes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia – la plus grande d’Europe – dans la nuit du 3 au 4 mars ont en effet suscité une forte angoisse chez de nombreux manifestants.
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