FLASH INFO — « Ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson par la neuroillumination ». Tel est l’axe de recherche engagé par le CEA, le CHU Grenoble Alpes, l’Université Grenoble Alpes et Boston Scientific Corporation. Des partenaires qui ont lancé un essai clinique pour « évaluer l’approche et la faisabilité de cette technologie chez les patients ».
Les chercheurs veulent aller plus loin que la neurostimulation cérébrale profonde, elle-même développée à Grenoble. Une pratique efficace pour limiter temporairement les symptômes de la maladie de Parkinson, mais qui ne freine pas la dégénérescence des neurones. Tandis que la neuroillumination cible la « substance noire », siège de cette dégénérescence. Avec, in fine, la possibilité de « ralentir la perte des fonctions motrices des patients et leur autonomie ».
Menés en 2016, les essais précliniques ont été concluants, notent les scientifiques. Une nouvelle étape a d’ores et déjà été franchie le 24 mars 2021 : le professeur Stephan Chabardès de l’UGA, neurochirurgien au CHU de Grenoble et directeur médical de Clinatec, « a opéré avec succès le premier patient », expliquent-ils. Reste maintenant à « suivre les effets de cette innovation thérapeutique », par observation clinique et imagerie métabolique.
D’autres candidats sont nécessaires pour mener à bien l’essai clinique. Ce sont en tout quatorze patients qui sont recherchés. « Ce protocole de recherche est ouvert aux patients atteints de la maladie de Parkinson, âgés de moins de 65 ans, diagnostiqués depuis moins de 2 ans, et répondant à tous les critères d’inclusion », décrit l’équipe. Les établissements de Lyon, Marseille et Créteil ont répondu présents pour faciliter le recrutement des patients.