CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 11 du lundi 15 novembre 2021, retour sur la question du dialogue citoyen à Grenoble.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 11 sur l’actualité des hôpitaux en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons parler des hôpitaux de la Région grenobloise. Il n’aura échappé à personne que le système hospitalier traverse une période de turbulences, liée à un manque criant de personnel. Qu’ils soient publics ou privés, tous ces établissements rencontrent les mêmes difficultés.
Au CHU Grenoble-Alpes, des lits ont ainsi dû être fermés, tandis que les urgences du CH de Voiron ou de la clinique mutualiste de Grenoble voient leur fonctionnement perturbé. Bref, sans être catastrophique, la situation est tendue, voire très tendue.
Et c’est une source d’inquiétude. D’abord, parce que cela touche la corde sensible d’une population qui, rappelons-le, applaudissait tous les soirs les soignants depuis les balcons durant le premier confinement. Mais, aussi et surtout, parce que nous sommes encore en période creuse en matière d’activité.
Le taux de vaccination n’y est sans doute pas pour rien
On sait que les sports d’hiver, qui vont bientôt débuter, apportent leur lot de blessés dans les hôpitaux. Sans compter les épidémies hivernales. Et… une cinquième vague de Covid qui se profile, quand bien même la hausse actuelle du taux d’incidence en Isère ne se traduit pas dans les hospitalisations. Le taux de vaccination, sensiblement élevé sur le département, n’y est, soit dit en passant, sans doute pas pour rien.
Comment aborder cette inquiétude d’un point de vue journalistique ? Un média n’a pas vocation à déclencher de mouvements de panique. Et se montrer trop anxiogène n’a pas d’intérêt en soi. Les messages des directions d’hôpitaux se veulent d’ailleurs rassurants. Ces derniers sont clairs : même si la situation est difficile, tout le monde est en mesure de recevoir les soins nécessaires.
Un message légitime et important, que le directeur adjoint de la clinique mutualiste nous a renouvelé par téléphone, suite à la parution d’un de nos articles.
L’actualité se révèle anxiogène
Trouver le bon équilibre dans le traitement ne s’avère donc pas si simple. Car dans le même temps, un média se doit de signaler que des services d’urgences sont contraints de fermer leurs portes passé 20 heures, ou de refuser de nouveaux patients. Si le but n’est pas d’être alarmistes, nous n’avons ainsi pas vocation à dire que tout va bien quand des dysfonctionnements sont constatés.
Bien sûr, il serait naïf de nier que certains médias exploitent les inquiétudes des uns ou des autres pour augmenter leur visibilité. Mais, la plupart du temps, c’est l’actualité qui se révèle anxiogène, plus que celui qui la délivre.
Reste, pour se rassurer dans un monde compliqué, à se montrer philosophe. Et à se souvenir par exemple de la maxime shadok : il n’y a pas de problème sans solution et donc… s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème ! »
Chaque lundi midi, retrouvez la chronique L’Écho des médias sur RCF Isère (103.7 FM à Grenoble) en partenariat avec Place Gre’net. (Cliquer sur l’image pour accéder à toutes les chroniques.)