FOCUS - Les rayons X de la nouvelle source de rayonnement du synchrotron européen de Grenoble (ESRF) ont rendu visibles les dommages causés par le Sars-Cov2 au niveau des poumons. En plus de faire coaguler le sang, le virus induit aussi le développement de petits vaisseaux sanguins qui, dans les cas les plus graves, conduit à un mélange de sang entre deux systèmes vasculaires normalement indépendants.
« La capacité de voir l’intérieur des organes à de telles échelles est vraiment révolutionnaire », se réjouit Claire Walsh, scientifique à l’UCL Mechanical Engineering et auteure principale de l’étude inédite publiée dans la revue Nature Methods le 4 novembre 2021. A l'origine de celle-ci, une équipe scientifique internationale dirigée par le collège universitaire de Londres (UCL) et l’ESRF.
Pourquoi révolutionnaire ? Car la nouvelle technique développée par l’ESRF a permis à l'équipe scientifique internationale de visualiser l’effet de la Covid-19 sur les poumons des malades. Et ce grâce à la tomographie à contraste de phase hiérarchique ou HiP-CT (pour « Hierarchical Phase-Contrast Tomography » en anglais). Ce scanner d'un genre nouveau doit la finesse inégalée de ses images à la source de rayons X ultra-brillante du synchrotron grenoblois 100 milliards de fois plus lumineuse qu’une radiographie d’hôpital ! Soit la plus puissante au monde, en l'occurrence l’ESRF-EBS8EBS pour Extremely Brillant Source, mise en service le 25 août 2020.
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Une réflexion sur « L’altération des poumons par le Sars-Cov2 finement visualisée grâce à la nouvelle source de rayons X de l’ESRF »
Ping : a discovery concerning fibrosis linked to Covid long - Archyde