FOCUS - Le 25 août 2020, le synchrotron de Grenoble va mettre sa nouvelle lumière extrêmement brillante au service de la communauté scientifique internationale. Avec des performances multipliées par cent, l'accélérateur de particules peut désormais rendre visible l'invisible jusqu'à l’échelle atomique. De quoi contribuer à relever les grands défis de la santé, de l’énergie et de l’environnement. À commencer par la lutte contre le Covid-19.
« Nous avions rêvé d’une telle machine. Elle est devenue une réalité », se félicite Pantaleo Raimondi, le directeur de la division accélérateur au synchrotron européen de Grenoble (ESRF) et concepteur du projet de modernisation de l'infrastructure. L'annonce est désormais officielle, l'ESRF est le premier synchrotron au monde – sur les quatorze projets de modernisation en cours – à avoir achevé avec succès sa mue de 4e génération. Francisco Sette, son directeur général, se montre fédérateur : « C’est un moment de fierté pour l’ensemble de la communauté des synchrotrons », s’enorgueillit-il.
Le grand instrument électromagnétique grenoblois ainsi optimisé rouvrira ses portes à la communauté scientifique internationale le 25 août 2020.
Des capacités d'exploration de la matière cent fois supérieures à l'existant
Rebaptisé ESRF-EBS pour « Extremely brilliant source », le synchrotron de 4e génération délivre une lumière « plus brillante que jamais », offrant aux scientifiques des capacités d'exploration de la matière cent fois supérieures à l'existant 3En 1994, le grand équipement grenoblois s'était déjà distingué en devenant le premier synchrotron de troisième génération, améliorant d’un facteur 100 à 1 000 les performances des synchrotrons de l’époque.. Désormais, c'est inédit, l’étude en 3D de la matière peut descendre jusqu’à l’échelle atomique.
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