FIL INFO – En écho au mouvement de grève nationale et à la manifestation organisée à Paris, une soixantaine d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et leurs soutiens se sont rassemblés devant le rectorat de Grenoble, ce mardi 19 octobre 2021, pour faire entendre leurs revendications.
Au gré des communiqués, le rassemblement n’était pas prévu, puis prévu sans vraiment l’être… Mais au final, c’est une soixantaine d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) et de leurs soutiens qui se sont retrouvés devant le rectorat de Grenoble, mardi 19 octobre. Et ceci en écho de la grande manifestation organisée à Paris, dans le cadre d’un mouvement de grève nationale pour faire valoir les revendications de ces personnels.
Les raisons de la colère demeurent peu ou prou les mêmes au fil des années. Les AESH demandent un “vrai” statut au sein de la fonction publique, une revalorisation de leur rémunération, ainsi que l’arrêt des temps partiels imposés. Également à l’ordre du jour, la refonte du système d’organisation, qui tourne aujourd’hui autour de la généralisation des pôles inclusifs d’accompagnement localisé (Pial).
Le sentiment de ne pas être entendu
Les Pial ? Une mutualisation des accompagnants entre établissements, volontiers présentée par le ministère de l’Éducation nationale comme un gage d’amélioration des conditions de travail. C’est peu dire que les AESH ne partagent pas cette analyse, en dénonçant au contraire « une augmentation du nombre d’enfants dont il faut s’occuper », ou « des changements d’affectation du jour au lendemain ».
Au sein des prises de parole, la frustration et la colère prédominent. Tout comme le sentiment de ne pas être entendu. « Les grandes problématiques demeurent. Le Pial n’est pas du tout remis en cause. On fait remonter les difficultés [rencontrées] sur le terrain, et l’administration nous répond que c’est temporaire, que les Pial ce sera super génial dans quelque temps ! », se désole une syndicaliste FSU.
« Les gens ne voient pas encore ce que ça signifie », juge Pedram Pedram Zouechtiagh, syndiqué CGT Éduc’action. Pour qui les effets de la nouvelle organisation se feront sentir au fur et à mesure, pour les enseignants comme pour les familles. Et le syndicaliste de dénoncer des mesures prises touchant les plus fragiles, soit les personnes souvent les moins enclines à faire entendre leur voix.