CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF 8 du lundi 18 octobre 2021, retour sur les enjeux politiques du Centre de sciences du Pont-de-Claix.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 8 autour des sciences en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Nous allons parler de sciences… et de politique. La semaine dernière, lundi 11 octobre 2021, Christophe Ferrari a dévoilé le nom du futur Centre de sciences du Pont-de-Claix, qui doit notamment comporter un planétarium. Un moment qui se voulait un peu solennel. Raté ! Car Christophe Ferrari a dû user de tout son coffre pour prononcer son discours au milieu du vacarme du chantier. Il a d’ailleurs été le premier à s’en amuser.
Et ce nom, donc, c’est Cosmocité. Le suspense était relatif, puisque les citoyens métropolitains avaient le choix entre trois propositions : Pulsar, Microméga ou, donc, Cosmocité.
Mais la révélation du nom est aussi et surtout une façon symbolique de rappeler que le projet est toujours sur les rails. Car la construction de ce Centre a clairement une dimension politique, avec plusieurs étages comme dans une fusée. En premier lieu, comme Christophe Ferrari l’a rappelé, marquer l’importance de la science dans la lutte contre les fake news et l’obscurantisme. Ou simplement dessiner la société de demain. Le maire du Pont-de-Claix a ainsi déclaré : “c’est grâce à la science que nous pourrons résoudre les grandes questions, quelles qu’elles soient”.
Les autres étages de la fusée sont beaucoup plus locaux. D’abord au niveau municipal, puisque tout élu a envie de laisser derrière lui un grand projet, et que ce Centre est évidemment celui de Christophe Ferrari. C’est une ambition qui répond totalement à sa philosophie d’homme de science, et il y a pensé dès le début de son premier mandat.
Mais Christophe Ferrari est aussi président de la Métropole. Et les débats autour du Centre n’ont pas toujours été sereins au sein même de la majorité métropolitaine. En 2018, Éric Piolle avait à demi-mot qualifié le projet de caprice d’élu. Et son groupe s’était abstenu.
Aujourd’hui, tout semble oublié. De là à voir dans le projet l’incarnation d’une victoire politique, il n’y a qu’un pas. Surtout face aux tensions qu’ont provoqué la réélection de Christophe Ferrari à la présidence de la Métro en 2020.
Ce ne sont peut-être que des interprétations. Mais, en politique, même la tête dans les étoiles, on garde toujours les pieds bien sur terre. »
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