FOCUS - L'évêque du diocèse de Grenoble-Vienne organisait une conférence de presse mercredi 6 octobre pour aborder le rapport Sauvé, rendu public la veille et consacré aux abus sexuels dans l'Église. Un document qui provoque une véritable déflagration au sein des institutions catholiques. L'occasion pour l’ecclésiastique de faire le point sur la situation dans son diocèse, et d'aborder la question de l'accompagnement des victimes
"L'Église ne peut pas accomplir sa mission sans regarder la réalité en face." Ainsi s'exprime Guy de Kerimel, évêque du diocèse de Grenoble-Vienne, suite à la publication du rapport Sauvé. Trois ans de travail qui ont abouti à la révélation de centaines de milliers de cas d'abus d'enfants au sein de l'institution catholique depuis 1950. Et provoquent une onde de choc depuis sa présentation publique le mardi 5 octobre.
C'est pourquoi le diocèse organisait une conférence de presse mercredi 6 octobre, en présence de Guy de Kerimel, mais aussi du vicaire général Loïc Lagadec et de la psychanalyste Marie-Françoise Guihard, membre de la cellule d'écoute des victimes d'abus mise en place par le diocèse en 2016. Sans oublier Marie-Jo Verlucco, responsable du site Lutter contre les abus, et Sophie Fitte, directrice de la communication du diocèse.
Soixante-et-une victimes recensées sur le diocèse
La première question concerne naturellement les chiffres pour le diocèse. Précisément 61 victimes ont été recensées, indique Guy de Kerimel. Marie-François Guihard explique, pour sa part, que la cellule d'écoute a identifié 30 auteurs d'abus: 24 prêtres, 4 laïcs, et deux supérieures de communauté. De quoi laisser penser que le nombre de victimes est probablement sous-estimé, les auteurs d'abus étant souvent récidivistes.
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