ENQUÊTE – À l'approche des élections, les candidats sont parfois tentés de jouer la carte du clientélisme électoral. Que ce soit à leur initiative ou à celle de personnalités représentant des communautés ou des groupes de pression. Objectif : négocier les voix de ces derniers en échange de contreparties, en particulier dans le domaine religieux. S'il reste difficile de faire la lumière sur toutes ces pratiques, les langues se délient peu à peu…
"La progression du communautarisme ? C'est quelque chose que je vois", déclare, sans ambages, Fabienne Sarrat. L'élue, soutenue par La République en marche aux dernières élections municipales à Échirolles, affirme même clairement avoir reçu des propositions dans la période qui a précédé son élection en tant que conseillère municipale d'opposition. "C'est un mal exacerbé, entre autres sur Échirolles, par un clientélisme local." Un clientélisme qui entache la démocratie et qui semble prendre de l'ampleur un peu partout.
Des partis affichant la carte religieuse
Depuis une dizaine d'années, fleurissent des partis affichant clairement leur dimension religieuse, tels le parti Chrétien démocrate créé en 2009 par Christine Boutin, renommé VIA, la voie du peuple en 2020. Ou bien encore l'Union des démocrates musulmans français (UDMF). Créé en 2012, ce dernier se présente régulièrement aux élections depuis 2014.
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