REPORTAGE VIDÉO - Près de 300 personnes ont participé à un rassemblement en soutien aux Palestiniens ce 20 mai 2021 à Grenoble. Elles répondaient à l'appel de l’association France Palestine solidarité, du Collectif isérois pour la Palestine et de l’Appel isérois pour la libération des prisonniers politiques palestiniens exigeant le respect du droit international par Israël. Et ce quelques heures avant qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n'entre officiellement en vigueur.
Suite au dernier rassemblement devant la MC2, près de 300 personnes ont à nouveau manifesté à Grenoble leur soutien aux Palestiniens ce jeudi 20 mai, à 18 heures, suite à un appel de l’association France Palestine solidarité (AFPS), du Collectif isérois pour la Palestine et de l’Appel isérois pour la libération des prisonniers politiques palestiniens.
Les trois organisations étaient par ailleurs soutenues par une trentaine d'associations, de collectifs de syndicats et de citoyens sensibles à la cause palestinienne. Les manifestants se sont rassemblés place de Verdun, faute de pouvoir défiler comme l'entendaient les signataires de l'appel.
Les objectifs de ce rassemblement ? Exiger « le respect du droit international par Israël » et demander à la France qu'elle agisse « pour protéger le peuple palestinien et mettre fin à l’impunité d’Israël ». Ce juste quelques heures avant qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas n'entre officiellement en vigueur. Un arrêt des hostilités incertain sous la pression américaine qui intervient au terme de onze jours de conflit, au prix de nombreuses victimes civiles.
L'impuissance et l'inaction des instances internationale et de l'État français
« Nous constatons l'impuissance et l'inaction des instances internationales et de nos dirigeants. À part répéter son attachement au droit international, la France ne fait rien pour empêcher Israël de le violer », explique Anne Tuaillon, responsable iséroise de l'AFPS.
« Nous appelons à des actions contre l'État d'Israël tant qu'il ne respectera pas les conventions internationales », déclare-t-elle. Notamment, cite la militante, « l'arrêt des coopérations militaires et sécuritaires de la France avec l'état hébreu ».
C'est pourquoi, poursuit Anne Tuaillon, « nous avons demandé à être reçus par le préfet de l'Isère. Lequel nous a répondu qu'il n'était pas le bon interlocuteur mais qu'il transmettrait notre demande ». En tout cas, pas de quoi satisfaire la responsable de l'AFPS qui souligne en l'occurrence « l'absence de volonté de dialogue du représentant de l'État ».
« La stratégie de fragmentation du peuple palestinien d'Israël »
Quelques prises de parole de représentants d'organisations ont ponctué ce rassemblement, au-dessus duquel flottaient de nombreux drapeaux palestiniens. Toutes les interventions ont dénoncé, souvent en termes forts, « la stratégie de fragmentation du peuple palestinien d'Israël face à un peuple qui revendique son droit à l'autodétermination ». Anne Tuaillon a ensuite mis un terme à ce rassemblement qui s'est déroulé dans le plus grand calme, sans aucun débordement.
Joël Kermabon