EN BREF – Une cinquantaine de salariés de Gaz électricité de Grenoble (GEG) a manifesté, mardi 11 mai, dans les rues de la capitale des Alpes. Ils s’opposent au versement de cinq millions d’euros de dividendes aux actionnaires que sont la Métropole, la Ville de Grenoble et Engie.
« Les parts du gâteau doivent être partagées par l’ensemble des salariés du groupe, plaide Didier Balmand, délégué syndical de GreenAlp, la branche réseaux de GEG. Notamment, si on nous annonce un plan d’austérité suite à la crise sanitaire ». Comme lui, une cinquantaine de salariés du groupe Gaz électricité de Grenoble (GEG) ont manifesté, mardi 11 mai, pour faire part de leur mécontentement.
Les manifestants se sont ainsi réunis en fin de matinée, devant le siège du groupe près de la gare de Grenoble, à l’appel de l’intersyndicale CGT, Force ouvrière et CFE-CGC. Le cortège a ensuite emprunté le cours Berriat avant de tourner à droite sur le boulevard Gambetta.
Les manifestants ont alors pris la rue Lesdiguières pour remonter jusqu’à la place de Verdun. Puis la rue Eugène-Faure jusqu’au siège de la Métropole peu avant 11 heures.
Un versement de cinq millions d’euros de dividendes aux actionnaires
Les salariés protestent contre le versement de cinq millions d’euros de dividendes aux actionnaires du groupe. Parmi eux, on retrouve la Métropole, la Ville de Grenoble et Engie.
Les deux premiers, actionnaires majoritaires, souhaitent utiliser cet argent pour renflouer les caisses d’autres sociétés en difficulté.
Comme la Tag, société des transports de l’agglomération grenobloise en déficit ou le parc événementiel Alpexpo, lui aussi en fâcheuse posture. Tandis que les actionnaires privés se partageraient le reste des dividendes.
Une décision qui ne passe pas auprès des manifestants. « On n’est pas contre la solidarité, assure Didier Balmand. Mais le plan à moyen terme, prévu au sein de l’entreprise au niveau des investissements, est remis en question. Forcément, ça va influencer la direction pour geler un peu plus les emplois ». Gaz électricité de Grenoble compterait ainsi cinq ou six emplois vacants, contre une vingtaine pour la branche GreenAlp.
Un taux d’avancement gelé pour les salariés de Gaz électricité de Grenoble
Dans le même temps, les salariés ont obtenu une revalorisation salariale inférieure de 20 % par rapport aux années précédentes. « À l’heure ou les investissements sont plus importants que jamais et où une politique d’austérité a été menée durant des mois au sein du groupe, c’était important de montrer notre colère, tempête Laurie Géronimo, délégué syndicale GEG. Les dividendes du groupe sont beaucoup plus importants que précédemment ».
Les salariés avaient rendez-vous avec Pierre Verri à la fin de la manifestation à 11 heures. Le vice-président de Grenoble-Alpes Métropole chargé de l’air, de l’énergie et du climat a ainsi reçu une délégation. De quoi abaisser la tension ?