EN BREF – Lamuzgueule, groupe grenoblois qui joue avec les genres musicaux, les cuivres et les synthés, retrouvera le chemin de la scène pour un concert à l’Ilyade qui sera diffusé mercredi 26 mai. L’occasion de dévoiler quelques titres de son troisième album, Iceberg Club, qui verra le jour à l’automne…
Revisité par Lamuzgueule dans un style jazzy, electro swing et piano en 2019, le tube Gangsta’s Paradise voyage actuellement… dans l’espace ! Il fait en effet partie des cinquante titres de la playlist du célèbre astronaute Thomas Pesquet qui s’est récemment envolé à bord de la Station spatiale internationale. Faut-il y voir une métaphore du succès que rencontre le groupe grenoblois ?
Après Zoo-logic, son dernier album de composition sorti en 2017 écouté un demi-million de fois, Lamuzgueule revient donc sur scène, mais sans public, le 13 mai prochain. Jour férié oblige, le concert sera toutefois diffusé en ligne une semaine plus tard le 26 mai.
Avec, pour l’occasion, six titres issus de son nouvel album, Iceberg Club, qui sortira cet automne. « Ces morceaux inédits n’ont encore jamais été joués », précise Salvatore, le saxophoniste du groupe.
Lamuzgueule et ses morceaux engagés
Dix ans déjà que le quintette grenoblois Lamuzgueule, membre de la Cuvée grenobloise 2014, sélection d’artistes de l’association Retour de Scène, fait rayonner la scène locale. Et mêle les styles et les genres musicaux dans ses morceaux, tantôt en français, tantôt en langue d’outre-Manche.
« Notre musique s’exporte pas mal à l’international », explique Déborah, la voix bilingue du groupe. Il faut dire que Lamuzgueule s’est produit un peu partout, de l’Angleterre à la Russie en passant par l’Italie.
« Chanter en anglais permet aussi de faire passer des messages à notre public étranger », précise la chanteuse. Une allusion aux morceaux Double Axel.le qui traite des relations non genrées et Chien de faïence, qui s’attaque à la question de l’urgence climatique. Leur prochain album, Iceberg Club, continuera d’ailleurs d’aborder ces thématiques. En préparation depuis près de deux ans, il sera un heureux mélange de pop, d’electro swing et de synthwave : un cocktail qu’ils ont baptisé la Swingwave.
L’opus se décompose en onze morceaux, dont le dernier single en date, Cookie. « Derrière un clip au ton assez léger et second degré, l’idée était de véhiculer le fait qu’il n’y a pas qu’une seule recette pour être heureux dans la vie », explique Romain, l’autre voix du groupe. Également au menu de cet album, le morceau Incidence, qui parlera de « relations amicales, d’éloignement et de divergences d’opinions », dévoile-t-il.
Un album auto-financé qui sortira à l’automne
Ce troisième album a pu être financé grâce à la campagne participative lancée par le groupe. Celui-ci souhaite en effet conserver son indépendance et continuer de s’auto-produire. Une campagne plus que réussie puisqu’elle a permis de récolter 13 000 euros, soit 130% de son objectif.
Le groupe espère pouvoir accompagner la sortie de son album d’une tournée, en 2022. © Lamuzgueule
La sortie de ce nouvel opus, prévue en mars 2021, a toutefois dû être décalée au 29 octobre 2021, pandémie oblige. Elle célébrera ainsi la décennie d’existence du groupe et sera suivie, le groupe l’espère, d’une tournée.
Et pour rendre l’attente moins longue, Lamuzgueule va sortir le 28 mai un nouveau single, Marshmallow. Un morceau qui abordera l’envie de liberté, de culture, de fêtes… « et qui arrivera à point nommé », s’amuse Déborah.