FLASH INFO – Les chasseurs et Laurent Wauquiez, une histoire d’amour ? Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas lésiné sur les subventions vis-à-vis de la Fédération régionale de la chasse. Alors que son mandat touche à sa fin, le site Médiacités revient dans une longue enquête sur ces largesses… et l’utilisation qui en a été faite.
Au total, ce sont 6 millions d’euros qui ont été versés à la Fédération régionale de la chasse, à raison de deux subventions de 3 millions d’euros, votées en 2016 puis en 2018. Médiacités rappelle que ces aides généreuses constituaient en outre une promesse de campagne du candidat Wauquiez. Et qu’elles ont été versées au détriment d’autres associations, comme la Frapna (aujourd’hui FNE), qui a perdu dès 2016 la moitié de ses subventions régionales.
Le bilan ? Au rayon « biodiversité », l’un des volets du plan de subventions accordées aux chasseurs, Médiacités relève des nettoyages de site, des installations de panneaux réfléchissants, ou encore le traçage par GPS de douze sangliers, à raison de 2500 euros hors taxe par animal.
Autre initiative : la création d’une application pour recenser les animaux écrasés. Comme le font par ailleurs déjà l’application Vigie-Nature du Muséum national d’histoires naturelles ou l’application Naturalist, développée par la LPO.
De la promotion de la chasse jusque dans les écoles
Les subventions de la Région ont aussi permis aux chasseurs de faire la promotion de leur activité. Jusque dans les écoles, avec des « animations nature » proposées gratuitement. Ou sur YouTube, avec trois vidéos ayant coûté 3500 euros, sans rencontrer toutefois un grand succès. Le média mentionne encore la construction de 400 miradors (75 euros pièces)… dont un grand nombre ont été vandalisés ou volés.
Reste un dernier effet des subventions : un engouement certain des chasseurs pour la majorité régionale. « On va soutenir Laurent Wauquiez », déclare ainsi à Médiacités Gérard Aubret, président de la Fédération régionale de chasse. Non sans se réjouir de capter des subventions au détriment d’autres associations : « Ça m’a vraiment enchanté que des associations comme la Frapna, arrosées pendant des années, ne reçoivent plus un centime ».