FOCUS - Empêché par la police, samedi 17 avril au soir, d'occuper les locaux du Magasin des horizons, le collectif La supérette espère toutefois trouver un terrain d'entente avec la Ville et la présidente du conseil d'administration du centre national d'art contemporain de Grenoble. Son objectif ? Occuper pendant un mois l'espace artistique du Cnac, en toute autonomie. En bonne voie samedi soir, les négociations ont ensuite pris une autre tournure…
Quartier Bouchayer-Viallet, samedi 17 avril, vers 17 h 30, une centaine de personnes ont pénétré dans les locaux du Magasin des horizons, fermé depuis plus d'un an.
Leur intention ? Occuper ce lieu culturel et lui redonner vie pendant un mois en faisant venir des artistes.
À l'origine de cette opération, le nouveau collectif La Supérette, qui rassemble des militants, des artistes et des habitants du quartier Bouchayer-Viallet. « On occupera uniquement l'espace central du Magasin, appelé la Rue. C'est covid-compatible ! », lance une militante.
Le collectif La Supérette veut se réapproprier le Magasin, lieu culturel désormais vide
Ce n'est pas un hasard si le collectif La Supérette est passé à l'action, ce samedi, juste après l'arrivée de la vélorution contre l'urbanisation agressive devant la Belle électrique. Les deux événements entraient en résonance.
La vélorution dénonçait notamment l'expulsion d'habitants et d'artistes de lieux de vie pour les vendre à des promoteurs. Ce qui a conduit, selon les organisateurs de la vélorution, à la gentrification du quartier Bouchayer-Viallet.
De son côté, le collectif La Supérette souhaite qu'habitants et artistes se réapproprient un lieu culturel désormais vide et trop longtemps mal géré, accusent-ils, pour en faire un espace dédié aux artistes, plus humain et constructif.
«Les trois dernières directions du Cnac ont été catastrophiques»
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