FLASH INFO — » Où est la prévention ? ». Telle est la question posée par voie de communiqué par Bertrand Biju-Duval et Angela Mokondjimobe, candidats LREM* aux élections départementales pour le canton 4 de Grenoble. Pour qui « l’absence de perspective est de nature à attiser amertume, désespoir et colère et à déclencher des passages à l’acte violents ».
Les deux candidats réagissent à la série de violences urbaines dans les quartiers de Grenoble (mais aussi d’Échirolles) depuis plusieurs semaines. Des tensions entre jeunes et forces de l’ordre, émaillées de tirs de mortiers d’artifice, de barricades, voire de véritables guet-apens tendus aux policiers. « Il ne suffit pas de s’en indigner pour que les violences disparaissent : il faut aussi répondre à leurs causes profondes », affirme le communiqué.
Et de cibler directement les choix du Département de l’Isère. « Nous regrettons ainsi que la majorité sortante ait débuté son mandat en réduisant de manière substantielle les moyens de la prévention spécialisée », écrivent les candidats. Avant d’ajouter : « il convient de soutenir massivement les associations de l’éducation populaire et les éducateurs de rue, promouvoir les compétences psycho-sociales […] ou encore investir réellement le champ de l’insertion par l’activité économique ».
Sans surprise, les deux figures LREM du département saluent les dispositifs de l’État. « Renforcement des aides à l’embauche des jeunes, consultations psychologiques gratuites, bataillons de prévention, etc. », détaille ainsi le communiqué. Avant d’estimer urgent « que les collectivités locales, au premier rang desquelles le Département, s’engagent résolument à répondre aux causes de la détresse et de la déshérence d’une partie de la jeunesse ».
* La liste complète (et officielle) des candidats LREM aux élections départementales de l’Isère devrait être annoncée dans les quinze jours qui viennent, indique Bertrand Biju-Duval à Place Gre’net.