FIL INFO – Plusieurs syndicats du spectacle vivant appellent à la mobilisation pour la réouverture de tous les établissements recevant du public (ERP) ce samedi 20 mars 2021. Un mouvement national relayé par plusieurs établissements culturels de la métropole grenobloise qui invitent élus et spectateurs à se réunir sur le parvis de la MC2.
« Le printemps est inexorable. » Tel est le mot d’ordre de l’appel à la mobilisation nationale ce samedi 20 mars 2021 pour rouvrir les établissements recevant du public. Une référence à la citation du poète chilien Pablo Neruda qui avait clos le discours de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot lors de la conférence de presse du gouvernement du 14 décembre 2020. Le tout accompagné du mot dièse #feutvertpourlaculture à utiliser sur les réseaux sociaux.
Le Pacifique, centre de développement chorégraphique national de Grenoble (CDCNG), appelle ainsi habitants et spectateurs à s’unir au secteur culturel sur le parvis de la MC2 ce samedi à 11 heures pour faire entendre leur désir de culture. « Que ce soit dans la rue, par l’occupation des théâtres et par nos 5 minutes de danse par jour, nous sommes de plus en plus nombreux·ses à vouloir changer de cap », explique le CDCNG. Qui relaie l’appel de l’Association des centres de développement chorégraphique nationaux (A‑CDCN) récapitulant les revendications sectorielles.
Les acteurs culturels demandent la réouverture graduée de tous les lieux culturels
Même son de cloche pour La Rampe – La Ponatière qui invite « à se munir d’une fleur en ce premier jour du printemps afin de composer tous ensemble un immense bouquet de retrouvailles ». Quant à l’Hexagone de Meylan, scène nationale, il interroge face au manque de visibilité quant à sa réouverture : « que serais-tu sans le secours du monde invisible ? »
Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) revendique dans son appel national qu’élus et habitants se mobilisent tous pour demander « la réouverture graduée de tous les lieux culturels ».
Mais pas seulement, « nous revendiquons des mesures sectorielles d’accompagnement. Et ce tant que la reprise d’activité ne sera pas totale et sans limitation de jauge », exige le syndicat.
Les acteurs culturels demandent également que cette réouverture soit assortie d’une prorogation des droits des intermittents. Et que les crédits dédiés au plan de relance soient urgemment mobilisés pour « soutenir l’emploi de manière juste et cohérente ». Toutes choses, regrette amèrement le Syndeac, « que le Premier ministre n’entend pas ».