FIL INFO – Le Pacifique, Centre de développement chorégraphique national de Grenoble (CDCNG), va proposer cinq minutes de danse par jour sur les parvis des lieux culturels fermés de la ville et de son agglomération. Il donne rendez-vous aux habitants du lundi au vendredi, à 12 h 30. Première ce lundi 15 février.
« Donner aux gens la possibilité de bouger et de s’offrir un moment de liberté, pour soi et en lien avec les autres. » Ainsi se définit le projet du Pacifique qui souhaite proposer cinq minutes de danse par jour sur des parvis de lieux culturels fermés. Ce faisant, le centre de développement chorégraphique entend redonner une visibilité aux établissements fermés. Cette initiative durera d’ailleurs jusqu’à leur réouverture.
À terme, chaque lieu, parvis, perron, place, diffusera la même musique en même temps. Tout le monde pourra ainsi se retrouver et danser. Une possibilité unique de mettre les mauvais moments de côté et de retrouver un peu de folie pendant cinq minutes.
Les organisateurs se sont inspirés de l’idée lancée en 2015 par Nadia Vadori-Gauthier, « une minute de danse par jour ». La chorégraphe sera d’ailleurs présente pour l’ouverture devant le CDCNG. En 2015, elle avait proposé cette action comme un « acte de résistance poétique ».
Faire revivre une culture abandonnée
L’initiative est venue de Marie Roche, directrice du Pacifique. Elle et son équipe y réfléchissent depuis que les établissements culturels n’ont plus de perspective de réouverture. Cette action quotidienne vise donc à réunir le public privé de spectacle, quelle que soit la météo. Deux membres du centre seront présents à chaque rassemblement pour diffuser la musique et proposer leur danse. Des étudiants de l’école supérieure d’art de Grenoble devraient également s’y joindre la première semaine.
La manifestation, qui a reçu le soutien de la mairie de Grenoble et l’aval de la préfecture, respectera évidemment les gestes barrières et les précautions sanitaires. La multiplicité des lieux vise d’ailleurs à éviter un trop grand regroupement. Si aucune salle n’a encore annoncé sa participation, les promoteurs comptent sur la mobilisation du public pour l’initiative fasse des émules. Pour ce faire, une seule solution, être nombreux lundi pour redonner le sourire et un peu de sens à la vie.