REPORTAGE - Des travailleurs, des techniciens et des étudiants occupent la MC2 de Grenoble depuis ce mardi 16 mars. Ils réclament des garanties sociales et la réouverture des lieux culturels. Le théâtre de l'Odéon à Paris a été le premier lieu ainsi occupé le 4 mars dernier. Depuis, le mouvement s'étend partout en France et concerne une trentaine de lieux culturels. Sans parvenir, pour l'instant, à se faire vraiment entendre par le gouvernement.
"Il était temps qu'on entre ici ! Et quel plaisir de rentrer dans ce beau bâtiment, même si ce n'est pas encore pour voir des spectacles !", s'exclame Ienisseï Teicher. La comédienne et danseuse de la compagnie Kikeïne ne cache pas sa joie dans le grand hall de la MC2: Grenoble. Depuis plusieurs heures, la scène nationale est occupée. Certains diront qu'il était temps. Le théâtre de l'Odéon à Paris l'est déjà en continu depuis près de deux semaines. Peu à peu, d'autres espaces culturels ont été envahis dans l'Hexagone. Mais Grenoble manquait à l'appel.
Les portes de la maison de la culture grenobloise se sont ouvertes vers 13 h 30, après une assemblée générale regroupant plus de deux cents personnes. Le directeur de la MC2: Grenoble, Arnaud Meunier, ne s'est pas opposé à cette intrusion, demandant juste le respect des consignes sanitaires.
"Je trépignais depuis quinze jours, mais c'est dur de mobiliser les gens", glisse Michel Szempruch, membre du collectif des syndicats du spectacle et de la culture CGT Isère.
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