FIL INFO — Nouvelle manifestation contre la loi Sécurité globale à Grenoble, samedi 16 janvier. Un mouvement lancé à l’appel de nombreux collectifs, associations et syndicats grenoblois, qui s’étend en réalité à l’ensemble des « lois liberticides » du gouvernement. Dans le viseur également : le projet de loi sur le séparatisme, la loi de Programmation de la recherche ou la possible prolongation des restrictions sanitaires.
Les opposants à la loi Sécurité globale vont de nouveau battre le pavé le samedi 16 janvier à Grenoble, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale. « Le but du gouvernement est de restreindre la liberté d’informer, la liberté de la presse et de priver la population d’user de son droit d’expression, d’être informée, de manifester, de s’organiser », affirment ses détracteurs.
Les organisateurs de la manifestation ? Des mouvements politiques comme les Jeunes Insoumis Grenoble, l’Union communiste libertaire ou le NPA 38. Ainsi que des collectifs comme les Gilets jaunes Grenoble, le Conseil national de la nouvelle Résistance Grenoble ou Fridays For Future. Sans oublier des syndicats, depuis les lycéens de l’UNL aux étudiants de l’Unef, en passant par Solidaires Isère et la CGT 38.
La loi sur le séparatisme ou les restrictions sanitaires également dans le viseur
Autant d’organisateurs qui font donc (de nouveau) état de leur hostilité vis-à-vis de la loi Sécurité globale. Mais pas seulement à cause de la polémique autour de son article 24, visant à pénaliser la « diffusion malveillante » d’images des forces de l’ordre. Pour ses opposants, en effet, le texte de loi « institue une société de surveillance à base de drones » et « renforce la capacité de répression de la police municipale ».
La loi Sécurité globale n’est au demeurant pas la seule dans le viseur. Le projet de loi contre le séparatisme suscite, lui aussi, la colère des organisations, pour qui il « ouvre la voie à un contrôle de l’ensemble des associations » et « cible les minorités musulmanes ou perçues comme telles ». Et ses détracteurs de prendre pour exemple la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mis en cause après l’assassinat et la décapitation de Samuel Paty par un terroriste islamiste.
La Loi Programmation de la recherche est également contestée, accusée d’instaurer une peine d’emprisonnement pour les étudiants bloquant les établissements. Enfin, les organisateurs dénoncent les récents décrets d’extension des critères de “fichages” par les forces de l’ordre. Et contestent la prolongation annoncée jusqu’au 1er juin 2021 de « l’état d’urgence sanitaire », qui « poursuivrait les restrictions de nos libertés politiques, syndicales et associatives ».