FOCUS – Après plusieurs mois de chantier, la Bibliothèque d’étude et du patrimoine de Grenoble rouvre ses portes samedi 19 décembre à 14 heures. Des travaux d’envergure au rez-de-chaussée ont permis d’offrir plus de luminosité et de fonctionnalités aux visiteurs et de mieux mettre en valeur ce patrimoine écrit et architectural.

De gauche à droite : Isabelle Westeel, Lucille Lheureux et Eric Piolle. © Tim Buisson – Place Gre’net
« On a hâte, dix-huit mois c’est long ! », s’exclame Isabelle Westeel, directrice de la bibliothèque municipale. Les travaux se sont en effet arrêtés du 16 mars au 24 mai, en raison de la crise du Covid-19. Après cette longue coupure, la Bibliothèque d’étude et du patrimoine va à nouveau accueillir du public, dans le respect des mesures sanitaires. Et les visiteurs vont pouvoir découvrir un rez-de-chaussée flambant neuf.
Il se divise en trois parties. Un espace café avec 80 places assises, à gauche en entrant, une artothèque sur la droite, ainsi qu’une salle d’exposition. Cette dernière sera fermée quelque temps encore car le protocole sanitaire du gouvernement n’autorise pas son ouverture, au même titre que les musées.
Deux couleurs prédominent dans le hall d’entrée : le vert et le gris. Les revues sont encore bien rangées. Aucune ne dépasse sur la table presse. Sans doute plus pour longtemps, ce qui n’est pas pour déplaire à la directrice de la bibliothèque qui attend avec impatience de voir le lieu s’animer. L’espace permettra d’accueillir des conférences, des rencontres ou encore des expositions.
La Bibliothèque d’étude et du patrimoine : un espace ouvert sur Grenoble
Les travaux visaient notamment à ouvrir le hall et à faire entrer la lumière. Objectif atteint. La rotonde offre de grandes ouvertures sur l’extérieur et une vue sur le parc Paul-Mistral. « C’est un bâtiment à caractère patrimonial qui est un lieu de culture, en lien aussi avec notre autre patrimoine : la tour Perret et nos montagnes », commente Éric Piolle, le maire de Grenoble. En 2003, le bâtiment a en effet été labellisé « Architecture contemporaine remarquable ».

Le maire de Grenoble Eric Piolle lors de la visite de fin des travaux de la bibliothèque d’étude et du patrimoine. © Tim Buisson – Place Gre’net
La rénovation a coûté 1,3 million d’euros, financés par la Ville avec le soutien de l’État et du département. Elle a débuté à la fin du premier mandat d’Éric Piolle, dans le cadre du plan bibliothèques 2018 – 2025. « Cette bibliothèque est un des socles de ce plan pour faire ici une place publique qui nous permette à la fois de faire vivre le cœur de ville, le lieu, de créer de la proximité et de construire ce plan de lecture publique autour de notre patrimoine », insiste le maire.
Le plan a également permis d’instaurer la gratuité dans les bibliothèques. Un signe fort après l’épisode de la fermeture des bibliothèques Hauquelin et Prémol en 2016, qui avait suscité l’indignation de certains habitants et salariés.
Une artothèque pour emprunter des œuvres d’art
La Bibliothèque d’étude et du patrimoine dispose également d’une artothèque. Elle se situe du côté du boulevard Maréchal Lyautey. Ce service permet aux particuliers d’emprunter trois œuvres d’art pour une durée de trois mois.

L’artothèque qui longe le boulevard Maréchal Lyautey permet aux particuliers d’emprunter gratuitement des œuvres pendant trois mois. © Tim Buisson – Place Gre’net
Un service gratuit pour les personnes abonnées. « C’est vraiment un accès direct et privilégié à des œuvres », observe Lucille Lheureux, adjointe aux cultures.
L’artothèque regroupe 820 photographies et plus de 1 200 estampes. « L’idée d’avoir des supports multiples, des espaces multiples, c’est pour favoriser l’appropriation de chacune et chacun à ces biens communs », insiste l’élue.
Le 6e étage n’a pas été rénové. Il offre toujours un vaste espace de lecture et des salles de travail qui resteront accessibles durant les vacances de Noël. Une véritable vitrine pour la culture qui doit composer avec un contexte sanitaire défavorable. « La période actuelle pour le monde de la culture, pour les théâtres, les cinémas, les musées, tout ça fait mal au cœur, en plus d’être assez incompréhensible », glisse Éric Piolle. Le maire de Grenoble a d’ailleurs apporté son soutien au référé-liberté porté devant le Conseil d’État, afin de demander la réouverture au plus vite de ces lieux de culture.
Tim Buisson
Ce que j’aimais à la bibliothèque d’études, c’était de pouvoir étudier, travailler, lire dans un espace studieux, silencieux. Visiblement je n’étais pas la seule. Elle faisait le plein. Nul besoin de faire entrer la lumière, celle du savoir nous suffisait. Nul besoin d’ouverture sur la ville, celle de la connaissance nous nourrissait. Je fais entièrement confiance à cette équipe de béotiens, d’imposteurs ré-élus grâce à la Covid et à l’abstention engendrée, pour l’avoir transformée, à nos frais, en un lieu de divertissements, d’animations, de bruits… où je ne mettrai plus les pieds car je ne pourrai plus bouquiner tranquille.
Le nombre de grenoblois de longue date, qui sont en partance, déjà partis, ou envisagent de le faire, car ils ne supportent plus la dégradation de cette ville prise en otage par cette équipe municipale dogmatique et irresponsable.
Ne restera plus ici que les bobos endoctrinés et les voyous. La belle équipe !