FOCUS – La Ville de Lyon a décidé d’at­tri­buer 100 000 euros de sub­ven­tion au Petit Bulletin, dans le cadre de son fonds d’ur­gence cultu­rel. Une somme ver­sée au groupe Unagi qui détient le média, mais aussi des sup­ports de com­mu­ni­ca­tion dont cer­tains ins­ti­tu­tion­nels. La direc­tion pré­cise que la sub­ven­tion ne concerne que sa paru­tion lyon­naise… et affirme que ce sou­tien de la Ville ne remet nul­le­ment en cause son indépendance.

La sub­ven­tion a beau­coup fait par­ler d’elle en région lyon­naise. Mais bien moins à Grenoble. Lors de son conseil muni­ci­pal du jeudi 19 novembre 2020, la Ville de Lyon a en effet voté l’oc­troi d’une sub­ven­tion de 100 000 euros au groupe Unagi, dans le cadre de son fonds d’ur­gence cultu­rel. Objectif affi­ché ? Soutenir un sec­teur dure­ment tou­ché par la crise sani­taire et les périodes de confinement.

Si le groupe Unagi n’est pas spé­cia­le­ment connu du grand public, il compte dans le pay­sage média­tique lyon­nais, sté­pha­nois et gre­no­blois puisque Le Petit Bulletin en fait par­tie. C’est d’ailleurs dans la caté­go­rie « Médias » que la déli­bé­ra­tion muni­ci­pale classe le groupe. L’occasion de consta­ter que les 100 000 euros n’ont rien d’a­nec­do­tique : les quatre autres médias sub­ven­tion­nés n’ob­tiennent, pour leur part, que de 10 000 à 25 000 euros.

« Copinage et clien­té­lisme à la sauce verte » ou « fausse polémique » ?