DÉCRYPTAGE – À Grenoble, Doctegestio a repris le groupement hospitalier mutualiste avec un plan de mesures d'économies à la clé. Mais ses pratiques managériales pour y parvenir inquiètent les représentants du personnel et interpellent l'inspection du travail. La Métropole de Grenoble, opposée à cette cession et qui avait brandi la menace de faire valoir son droit de préemption, devrait se prononcer le 1er décembre.
Moins de deux mois après la reprise du groupement hospitalier mutualiste (GHM) à Grenoble par Doctegestio, l'ambiance n'est guère au beau fixe dans les couloirs de la clinique mutualiste. La cession des parts d'Adrea à cette holding familiale détenue par Bernard Bensaid et qui s'est diversifiée tout à la fois dans l'immobilier, le tourisme social et familial ou la reprise d'établissements médico-sociaux en difficulté, est en train de tourner au vinaigre.
Depuis plusieurs semaines, la direction du groupe a en effet entrepris de revoir l'organisation interne du GHM. Modifications de plannings, renégociation de contrats, changement de logiciels et de messageries. Au prix parfois de pistes de réflexion... étonnantes2Sollicité à ce sujet, le groupe n'avait, à la publication de l'article, pas répondu à nos sollicitations.. L'idée a ainsi un temps été avancée de couper court aux achats de poches de sang de l'EFS... jugées trop chères. La piste a vite été abandonnée mais, pour le personnel, la crainte est réelle.
« On n'est pas dans l'économie sociale et solidaire mais dans le business »
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