DÉCRYPTAGE – À Grenoble, Doctegestio a repris le groupement hospitalier mutualiste avec un plan de mesures d’économies à la clé. Mais ses pratiques managériales pour y parvenir inquiètent les représentants du personnel et interpellent l’inspection du travail. La Métropole de Grenoble, opposée à cette cession et qui avait brandi la menace de faire valoir son droit de préemption, devrait se prononcer le 1er décembre.

La clinique d’Alembert à Grenoble, propriété du groupement hospitalier mutualiste. © Patricia Cerinsek
Moins de deux mois après la reprise du groupement hospitalier mutualiste (GHM) à Grenoble par Doctegestio, l’ambiance n’est guère au beau fixe dans les couloirs de la clinique mutualiste. La cession des parts d’Adrea à cette holding familiale détenue par Bernard Bensaid et qui s’est diversifiée tout à la fois dans l’immobilier, le tourisme social et familial ou la reprise d’établissements médico-sociaux en difficulté, est en train de tourner au vinaigre.
Depuis plusieurs semaines, la direction du groupe a en effet entrepris de revoir l’organisation interne du GHM. Modifications de plannings, renégociation de contrats, changement de logiciels et de messageries. Au prix parfois de pistes de réflexion… étonnantes1Sollicité à ce sujet, le groupe n’avait, à la publication de l’article, pas répondu à nos sollicitations.. L’idée a ainsi un temps été avancée de couper court aux achats de poches de sang de l’EFS… jugées trop chères. La piste a vite été abandonnée mais, pour le personnel, la crainte est réelle.
« On n’est pas dans l’économie sociale et solidaire mais dans le business »
c’est bon signe…
😀 pour le volet changement de logiciel cela fait des années que rien n’avait été fait sur certains sujet, les investissements ayant été bloqués.
C’est normal quand un groupe change de changer l’informatique, au moins pour homogénéiser. Il y aura toujours des râleurs à tous changements, mais il faut avoir conscience qu’une partie du SI datait des années 90… et que pas mal de choses étaient faites à la main.
Alors oui, le changement de gestion va piquer. Dans le public on gère les absences, dans le privée la présence.
Comme précisé dans l’article, ce n’est pas tant le changement (de logiciel) qui pose question mais le fait de court-circuiter les instances représentatives du personnel.