FIL INFO – Comme attendu, la cession de la clinique mutualiste de Grenoble par le groupe privé Doctegestio a été actée, validée par le conseil d’administration de l’union mutualiste. A suivre ? La Métropole de Grenoble, farouchement opposée à cette reprise, avait brandi la menace de faire valoir son droit de préemption.
La clinique d’Alembert à Grenoble, qui appartient au groupement hospitalier mutualiste, propriété de Doctegestio © Patricia Cerinsek
C’est acté. Doctegestio est depuis ce 9 octobre aux manettes de la clinique mutualiste de Grenoble. Sans surprise et malgré un ultime coup de semonce de la Ville et de la Métropole de Grenoble, le conseil d’administration de l’union mutualiste a validé l’offre de reprise du groupement hospitalier mutualiste (GHM) du groupe privé.
Jusque-là actionnaire majoritaire, Adrea Mutuelle cède donc ses parts, de même que la Mutualité française de l’Isère, à Doctecare et aux Mutuelles de France du Var, deux mutuelles de Doctegestio.
Un passage de relais qui s’est traduit par un changement de gouvernance. Nouveau conseil d’administration est donc nouveau bureau et nouveau président. Bernard Bensaid, le président du groupe Doctegestio, s’assoit ainsi dans le fauteuil de président de la nouvelle union mutualiste.
Un groupe qui en dix ans s’est fait une spécialité de reprendre les établissements en difficulté. Entre 2010 et 2020, cent vingt structures sont ainsi tombées dans son escarcelle. Non sans quelques couacs, et notamment en matière de gestion du personnel.
Bernard Bensaid, président de Doctegestio, devient président de l’UM-GHM
« Lors de ce changement de gouvernance, tous les postes, les acquis sociaux et les conventions collectives sont maintenus », a rassuré l’opérateur privé dans un communiqué. Lequel s’est également engagé à se coordonner avec les autres acteurs de santé du territoire » afin de privilégier une approche territoriale de l’offre de soins ».
A suivre ? Quarante-huit heures avant la décision finale, la Ville et la Métropole de Grenoble, farouchement opposées à cette reprise, tentaient un (ultime ?) coup de semonce. Mais la menace de la Métro d’user de son droit de préemption n’a manifestement pas entravé le cours du vote.
Contactée sur la suite qu’elle envisageait de donner à cette cession désormais effective, la Métro n’avait à la publication de l’article pas répondu à nos sollicitations.
Patricia Cerinsek