FLASH INFO – Le projet de loi réautorisant certains néonicotinoïdes n’est pas du goût du député de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy (LREM). Qui a annoncé ne pas voter ce texte qui sera débattu à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi 5 octobre.
Le projet de loi doit permettre des dérogations de certains néonicotinoïdes dès 2021 et jusqu’en 2023. Objectif ? Soutenir la filière sucrière, et notamment betteravière, mise à mal par un puceron. Et qui a vu ses rendements s’effondrer.
Des dérogations réclamées par plusieurs députés de la majorité gouvernementale. Mais qui ne satisfont pas l’élu isérois, membre de la commission du développement durable.
« Je salue la volonté de dialogue du ministre de l’Agriculture et le travail réalisé par mes collègues de la majorité pour améliorer le texte mais, à mes yeux, les avancées obtenues sont trop minces par rapport à la possible ré-autorisation des néonicotinoïdes et au détricotage de la loi biodiversité de 2016 qui constituait une avancée majeure en termes de protection de la biodiversité », souligne Jean-Charles Colas-Roy dans Actu Environnement.
Interdits en France depuis 2018, réautorisés moyennant dérogation en 2021 ?
Les néonicotinoïdes sont interdits en France depuis le 1er septembre 2018, date d’application de la loi biodiversité votée en 2016. Une interdiction que l’actuelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili avait soutenue il y a quatre ans quand elle était secrétaire d’Etat en charge de la biodiversité.
Avant rétropédalage ? « Nous sommes tous d’accord sur le nécessaire soutien qu’il faut apporter à nos agriculteurs et à la filière de la betterave-sucre. Il n’y a pas de débat là-dessus.
Des indemnisations ciblées ou la mise en place d’un système assurantiel spécifique doivent être envisagées. Les pouvoirs publics et les acteurs de la filière pourraient mettre des fonds en réserve, les années de bonne récolte, pour assurer des indemnisations en cas d’aléas climatiques ou d’attaques de ravageurs, et pour investir massivement dans la recherche d’alternatives aux pesticides les plus nocifs », soutient le député de l’Isère.