Grâce à l'application Captothèque, vous pouvez suivre en temps réel le taux de particules fines. © Tim Buisson

Des cap­teurs pour mesu­rer la qua­lité de l’air prê­tés aux habi­tants de l’ag­glo­mé­ra­tion de Grenoble

Des cap­teurs pour mesu­rer la qua­lité de l’air prê­tés aux habi­tants de l’ag­glo­mé­ra­tion de Grenoble

 

FOCUS - Le réseau Atmo, en charge de la mesure de la qualité de l'air dans la métropole grenobloise, lance un service de prêt gratuit de micro-capteurs à destination des habitants. Grâce à un petit boîtier à valeur pédagogique, ceux-ci pourront ainsi mesurer en direct les taux de particules fines dans la métropole.

 
 
Les Grenoblois n'y sont que trop habitués : les épisodes de forte pollution sont nombreux chaque année dans la cuvette et ne sont pas sans conséquences : asthme, irritations, cancers du poumon et même accidents vasculaires cérébraux. Chaque année, la pollution entraîne ainsi le décès prématuré de 48 000 personnes en France, selon Santé public France.
 

Des capteurs prêtés aux Grenoblois pour mesurer la qualité de l'air. Grâce à l'application Captothèque, vous pouvez suivre en temps réel le taux de particules fines. © Tim Buisson

Grâce à l'application Captothèque, vous pouvez suivre en temps réel le taux de particules fines. © Tim Buisson – Place Gre’net


Pour sensibiliser les habitants de l'agglomération grenobloise à cette question, l'observatoire de la qualité de l'air va leur proposer un service de prêt gratuit de micro-capteurs pour mesurer le taux de particules dans l'air.
 
« Nous voulons montrer que les citoyens peuvent eux-mêmes être acteurs de la qualité de l'air », explique Claire Chappaz, adjointe au sein de l'unité innovation à Atmo.
 
À partir du lundi 21 septembre, chaque citoyen de la métropole pourra ainsi se doter d'un appareil de mesure durant quinze jours. Le petit boîtier, en forme de cloche, mesure le taux de particules fines grâce à un capteur optique. Moins précis que les capteurs de masse, il permet tout de même de se faire une idée de la concentration à un instant donné.

 

Plusieurs taux mesurés en temps réel grâce à des capteurs prêtés aux Grenoblois

 
Plusieurs taux sont mesurés en temps réel : PM 10, PM 2,5 et PM 1. La courbe varie entre le vert, le jaune et le rouge selon les taux en se basant sur les critères de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
 

Un exemple de mesure de la qualité de l'air lorsque l'on éteint une bougie. © Capture d'écran Tim Buisson - Place Gre'net

Un exemple de mesure de la qualité de l'air lorsque l'on éteint une bougie. © Capture d'écran Tim Buisson - Place Gre'net


 
Relié à une application mobile téléchargeable gratuitement, chaque utilisateur pourra suivre l'évolution des taux. Un mode « Missions » permet en outre de diversifier les mesures en jouant sur différents paramètres : la temporalité (matin ou soir), la météo, les trajets, l'altitude, l'impact du trafic routier, l'aération…
 
En tout, trente capteurs circuleront dans la métropole. Pour tenter l’expérience, il suffit de s'inscrire sur le site de la Captothèque. Les villes de Lyon et de Clermont-Ferrand participent également à l'opération. Chacune des villes dispose de quinze capteurs.
 
 

Un suivi dans le temps

 
« C'est important de connecter le citoyen au monde de la qualité de l'air parce qu'il y a souvent des craintes vis-à-vis de la transparence, de la confiance dans les résultats. Là, on leur offre une liberté totale pour pouvoir explorer leur propre qualité de l'air. Chacun va être très libre dans son expérimentation », commente Stéphane Socquet-Juglard, directeur production d'Atmo Auvergne Rhône-Alpes. Une façon d'expliciter les mesures et de les rendre concrètes pour les habitants.
 

Stéphane Socquet-Juglard est directeur production d'Atmo Auvergne Rhône-Alpes © Tim Buisson

Stéphane Socquet-Juglard, directeur production d'Atmo Auvergne Rhône-Alpes © Tim Buisson – Place Gre’net


« On ne peut pas être autonome comme ça sur des mesures de particules comme on peut l'être lorsqu'on regarde un thermomètre. On est sur quelque chose de plus complexe. C'est compliqué de comprendre à quoi on est exposé en regardant ces courbes sans analyse, de savoir ce que ça veut dire », poursuit Stéphane Socquet-Juglard.
 
En plus de l'application, conçue comme un petit réseau social autour de la qualité de l'air, un temps d'échange avec des professionnels et d'autres usagers est prévu une fois par mois. Ces sessions visent à expliciter les mesures et à donner aux citoyens des clefs de compréhension des données.
 
 

L'enjeu : changer le comportement des utilisateurs pour limiter leur impact sur la pollution

 
Ce service est suivi de près par la métropole grenobloise. « Ce type d'expérimentation permet de prendre conscience du taux de particules dans l'air. Donc j'espère que cela va inciter les citoyens à prendre des mesures, afin de changer leurs comportements pour limiter leur impact sur la pollution », indique Pierre Verri, conseiller métropolitain en charge du Plan climat air energie (PCAE).
 

Des capteurs prêtés aux Grenoblois pour mesurer la qualité de l'air. Pierre Verri, conseiller métropolitain en charge du Plan Climat Air Energie suit de près ce projet. @ Tim Buisson

Pierre Verri, conseiller métropolitain en charge du Plan climat air énergie suit de près ce projet de captothèque. @ Tim Buisson – Place Gre’net


La Métro agit déjà pour améliorer la qualité de l'air. Tout d'abord, dans le secteur résidentiel, avec la prime Air bois permettant de changer son moyen de chauffage pour un appareil moins polluant. Mais aussi dans le domaine de la mobilité en incitant les habitants à prendre les transports en commun ou le vélo. Et sur l'urbanisme, en aménageant le territoire de manière cohérente grâce au PLUi, en construisant les logements et bureaux dans les endroits appropriés.
 
Avec cette expérience captothèque, la métropole entend ainsi déterminer quels sont les leviers les plus efficaces pour faire changer ces comportements. A vos capteurs !
 
Tim Buisson
 

Simon Grange

Auteur

0 réflexion sur « Des cap­teurs pour mesu­rer la qua­lité de l’air prê­tés aux habi­tants de l’ag­glo­mé­ra­tion de Grenoble »

  1. sep article
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  3. Avec ces jouets, les gens vont pou­voir consta­ter que l’air est ultra pol­lué chez eux après qu’ils ont poêlé leur steak. Ils pour­ront aussi véri­fier qu’ils se crament les pou­mons en péda­lant le long des embou­teillages sur les corona pistes tem­po­raires pour tou­jours, par exemple sur les quais.
    Par contre, pour ce qui est d’être sérieux sur la pol­lu­tion à Grenoble, faut tou­jours pas comp­ter sur Atmo pour recon­naître que la pol­lu­tion baisse peu, moins qu’ailleurs en Rhône Alpes, et moins qu’a­vant l’ar­ri­vée des faux éco­los au pou­voir en 2014. C’est pour­tant vrai.
    https://placegrenet2022.dev.stevegates.co/2020/07/28/a‑grenoble-la-pollution-de-lair-baisse-mais-peu-moins-quavant-et-moins-quailleurs-dans-la-region/304418

    sep article
  4. Avec ces jouets, les gens vont pou­voir consta­ter que l’air est ultra pol­lué chez eux après qu’ils ont poêlé leur steak. Ils pour­ront aussi véri­fier qu’ils se crament les pou­mons en péda­lant le long des embou­teillages sur les corona pistes tem­po­raires pour tou­jours, par exemple sur les quais.
    Par contre, pour ce qui est d’être sérieux sur la pol­lu­tion à Grenoble, faut tou­jours pas comp­ter sur Atmo pour recon­naître que la pol­lu­tion baisse peu, moins qu’ailleurs en Rhône Alpes, et moins qu’a­vant l’ar­ri­vée des faux éco­los au pou­voir en 2014. C’est pour­tant vrai.
    https://placegrenet.fr/2020/07/28/a‑grenoble-la-pollution-de-lair-baisse-mais-peu-moins-quavant-et-moins-quailleurs-dans-la-region/304418

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  5. Non homo­lo­gués, stop au pipeau ATMO ?

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  6. Non homo­lo­gués, stop au pipeau ATMO ?

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