FIL INFO - Les sections iséroises du Medef, de la CPME et de la FBTP s'inquiètent du devenir de la Métro, dans un communiqué en date du 10 septembre 2020. Suite à l'élection controversée de Christophe Ferrari, les acteurs économiques craignent en effet un blocage institutionnel qui ralentirait le début de travaux dont dépendent la survie des entreprises.
Le Medef, la CMPE et la FBTP rappellent l'importance de la Métropole dans la relance économique par les grands travaux. © Ambre Croset
Toujours en ballottement malgré l'élection de Christophe Ferrari à la présidence le 17 juillet, la gouvernance de Grenoble Alpes Métropole reste au cœur des débats. Cette fois, c'est le Mouvement des entreprises de France (Medef) qui soulève des questions pragmatiques. Et ce de concert avec la Confédération des PME (CPME), ainsi qu'avec l’ensemble des branches professionnelles adhérentes, particulièrement la Fédération du bâtiment et des travaux publics de l’Isère (FBTP).
Dans un "appel au sens des responsabilités des 119 élus de Grenoble Alpes Métropole", qui "représentent 49 communes", ces acteurs économiques rappellent les compétences de la Métro. L'un des principaux acteurs de la dynamique économique locale. Et pour cause, le budget de la collectivité va de pair avec des compétences à la fois dans le domaine de l'aménagement du territoire, mais également "du développement économique, des mobilités..."
De grands travaux qui ne peuvent attendre
Pierre Streiff, président du Medef Isère. © Place Gre'net
La crise liée au Covid-19 a fortement impacté l'activité des entreprises et mis en péril bon nombre d'entre elles. L'impulsion de la Métro est donc nécessaire pour que s'opère la relance économique.
Selon les signataires du communiqué, "nos entreprises ne doivent pas faire les frais d’une paralysie institutionnelle et subir de stériles batailles politiciennes. L’attractivité de notre territoire et les emplois en seraient les premières victimes."
Et ces derniers de rappeler que "plusieurs millions d’euros de travaux devraient être engagés dans les prochaines semaines ; il y va de la survie de nos entreprises." Des chantiers qui "doivent être lancés au plus tôt", jugent-ils.
De fait, nombre de grands projets sont en cours, comme le réaménagement du Rondeau, les travaux du pont de Catane. Mais d'autres viennent tout juste d'être signés. Comme la création du nouveau téléphérique qui doit relier Fontaine à Saint-Martin le Vinoux en 2024. Entériné par le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (SMMAG) le 9 juin. "Un chantier d’envergure de 65 millions d’euros HT", souligne le site de la Métro.
Les acteurs économiques concluent sur un ton sans appel. "Nos entreprises doivent faire face depuis plusieurs mois à des situations exceptionnelles. Elles n’accepteront pas que des considérations politiciennes viennent aggraver encore davantage leur situation ainsi que celle de leurs salariés."
Laure Gicquel
0 commentaire sur « Les acteurs économiques du bassin grenoblois redoutent le blocage institutionnel à la Métro »
Le sort des entreprises et de l’emploi est-il le soucis de la majorité Métropolitaine ou sont-ils trop occupés par leurs nombrils et propres intérêts ?
Si vous regardez les effets néfastes de CVCM imposé sans études d’impacts sur le commerce à Grenoble, vous avez la réponse !