FOCUS — Les habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes se préoccupent de plus en plus de la qualité de l'air. Tel est l'un des enseignements d'une étude menée pour le compte d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes auprès d'un échantillon représentatif. Ils sont aussi plus nombreux qu'avant à se dire prêts à changer de comportement pour participer à l'amélioration de la pollution. Mais attendent des informations au plus près de chez eux.
Des habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes de plus en plus préoccupés par la qualité de l'air ? C'est ce qui ressort d'une étude commandée par l'antenne régionale d'Atmo. Confiée à l'institut de sondages BVA en novembre 2019, l'enquête à été réalisée sur un échantillon de 700 habitants, avec une représentativité "assurée". Il était temps ? La dernière étude datait de 2013. Et ne concernait alors que le territoire de Rhône-Alpes.
C'est finalement en septembre 2020 qu'Atmo a rendu publiques les conclusions de l'enquête. Les résultats étaient pourtant connus depuis le mois de décembre de l'année dernière. Éric Fournier, président d'Atmo Aura, explique avoir voulu temporiser face à la crise sanitaire. "Ce n'est pas du réchauffé : le Covid est passé par là, mais énormément d'éléments d'actualité viennent confirmer et rendre utile la présentation des résultats", estime-t-il.
Une préoccupation en hausse
Premier enseignement : 8 habitants de la région sur 10 se disent préoccupés par la qualité de l'air. Soit une hausse de 5 points par rapport à 2013. "C'est la deuxième préoccupation des Français, après la qualité alimentaire", commente Éric Fournier. Une préoccupation qui concerne tout particulièrement les jeunes et les femmes. Et que l'on retrouve plus fortement dans certains départements comme l'Isère, abonnée aux pics de pollution.
Le président d'Atmo Aura relève toutefois une contradiction. Ainsi, 57 % des personnes interrogées considèrent que la qualité de l'air de la région est bonne. Mais 58 % estiment... qu'elle se dégrade. "On a quand même une relative mauvaise compréhension de ce qui se fait", en conclut-il. Car, sur certains facteurs polluants, les données d'Atmo montrent une amélioration de la situation.
La préoccupation des habitants se traduit-elle dans les urnes ? "Les municipales ont porté dans nombre de collectivités des équipes impliquées dans des problématiques (...) qui peuvent concourir à l’amélioration de la qualité de l'air", note Éric Fournier. Dans la foulée, la Convention citoyenne pour le climat a rendu un rapport où la question pèse. Que ce soit via la proposition de réduire l'usage des pesticides ou celle d'avoir recours à des modes de déplacement et de chauffage moins polluants.
Des habitants prêts à changer de comportement
Au-delà des pouvoirs publics, les personnes sondées croient aussi en l'efficacité des gestes individuels. Comme le confirme Marie-Blanche Personnaz, directrice général d'Atmo Aura :"64 % des habitants sont convaincus que nos comportements peuvent avoir un impact sur la qualité de l'air. C'était moins important en 2013. Et si huit sur dix sont préoccupés, huit sur dix sont aussi prêts à modifier leurs habitudes pour améliorer l'air qu'ils respirent."
Là encore, la volonté de changer son comportement apparaît fréquente chez les jeunes et même les adolescents. "On retrouve la sensibilisation que ces jeunes ont eu pour le climat", note Marie-Blanche Personnaz, en faisant référence aux nombreuses marches pour le climat des lycéens autant qu'à la figure iconique de la jeune Greta Thunberg. Souci ? "Ils ne savent pas toujours ce qu'il faut faire."
"On a essayé d'aller plus loin en posant des questions par rapport aux différents segments où, de manière individuelle, il est possible d'agir", explique la directrice générale. Résultat : opter pour des véhicules moins polluants, améliorer ou rénover son habitat, favoriser les circuits courts ou éviter les emballages plastiques sont autant de pistes qui ont le vent en poupe. Environ un cinquième des personnes interrogées se disent ainsi prêtes à sauter le pas.
L'information sur la qualité de l'air au cœur des enjeux
Quels enseignements pour Atmo, en tant qu'institution ? La nécessité de mieux communiquer, répondent ses responsables. L'enquête montre ainsi que les habitants sont soucieux de connaître la qualité de l'air de la zone où ils résident. Parmi les modes d'information plébiscités ? La presse locale, les applications, mais aussi les panneaux d'affichage dans les communes. Un dispositif pourtant testé auparavant puis abandonné faute d'engouement.
Atmo entend dès lors "continuer a développer des outils beaucoup plus coopératifs, numériques et en temps réel", explique Marie-Blanche Personnaz. Les outils mis à disposition ont déjà permis "d'avoir un dialogue avec les citoyens et de les faire participer à l'observation de leur territoire", indique-t-elle. Quant à l'application Air to go, elle permet d'avoir accès à des données localisées. Et même de calculer un itinéraire en fonction de la qualité de l'air de différentes zones.
L'information, maître-mot ? Éric Fournier en est convaincu et plaide pour une collaboration accrue avec les collectivités. "Il est extrêmement important de créer une capacité à organiser la concertation, l'harmonisation de l'information et l’ingénierie territoriale", souligne le président. Tout en garantissant l'indépendance politique d'Atmo, qui n'a pas manqué d'être remise en cause durant les élections municipales.
Florent Mathieu
0 réflexion sur « La qualité de l’air préoccupe de plus en plus les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes, selon une enquête d’Atmo »
La non baisse des particules fines pendant le confinement, malgré l’arrêt du trafic automobile, a confirmé que le problème n°1 à Grenoble c’est le chauffage au bois. Mais il ne faut compter ni sur les faux écolos de la mairie ni sur leurs amis d’ATMO pour le dire.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/la-baisse-du-trafic-automobile-n-a-pas-ameliore-significativement-l-air-a-paris_144678
La non baisse des particules fines pendant le confinement, malgré l’arrêt du trafic automobile, a confirmé que le problème n°1 à Grenoble c’est le chauffage au bois. Mais il ne faut compter ni sur les faux écolos de la mairie ni sur leurs amis d’ATMO pour le dire.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/la-baisse-du-trafic-automobile-n-a-pas-ameliore-significativement-l-air-a-paris_144678
Disent ATMO, ceux qui ne servent à rien à part soutenir la politique des rouges et verts Grenoblois ?
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La pollution de l’air est un phénomène très complexe : plusieurs types de mesures de prévention sont donc à mettre en oeuvre. La pollution de l’air entraîne des atteintes respiratoires et cardio-vasculaires ainsi que des risques d’effets cancérigènes : La pollution de l’air devrait donc être une des premières préoccupations en termes de santé publique et d’environnement :https://www.officiel-prevention.com/dossier/environnement-pollution/pollution-de-l-air/pollution-de-lair
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Atmo ferait mieux de se préoccuper de mesure correctement la pollution au lieu de faire des études d’opinions.
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