FIL INFO – Proposé lors du conseil municipal du 25 juillet 2020, l’amendement d’Olivier Noblecourt, leader du groupe Nouvel Air socialistes et apparentés (Nasa), portant sur le soutien scolaire a été rejeté par le groupe de la majorité Grenoble en commun. Cet amendement impliquait de dépenser la somme de 300 000 euros à la rentrée en direction des enfants décrocheurs des quartiers populaires.
Lors du dernier conseil municipal de Grenoble, samedi 25 juillet, il a été beaucoup question d’argent et de bilan financier. Saisissant cette occasion pour tenter d’influencer un tant soit peu le cours des choses, Olivier Noblecourt, leader du groupe d’opposition Nouvel Air socialistes et apparentés (Nasa), a suggéré d’apporter un amendement modificatif au budget.
L’ancien adjoint au maire socialiste Michel Destot a ainsi proposé que la Ville débloque, dès cet été, une enveloppe de 300 000 euros aux associations d’éducation populaire. Objectif : que ces dernières s’attèlent à organiser le plus tôt possible en vue de la rentrée du renforcement et soutien scolaire auprès des enfants en difficulté.
En effet, a rappelé Olivier Noblecourt, ces enfants ont le plus durement subi le confinement et les inégalités en matière d’apprentissage se sont encore creusées. Pour autant, la proposition du groupe Nasa n’a pas obtenu le succès escompté par son instigateur, qui fait part de son amère déception sur sa page Facebook.
La Ville affirme prendre déjà le sujet à bras le corps
Soutenu par les deux autres groupes d’opposition Nouveau Regard et Société civile, divers droite et centre, l’amendement du groupe Nasa a été rejeté par la majorité Grenoble en commun.
Pourquoi ? Parce que les services et les acteurs du territoire travaillent déjà sur ce sujet jugé d’importance pour la Ville, a justifié Élisa Martin, première adjointe désormais en charge de la délégation « quartiers populaires et égalité républicaine ».
Deux associations, La Ligue de l’enseignement et Jeunes et nature, vont également organiser des colonies apprenantes cet été, a‑t-elle fait savoir.
Certes, mais il s’agit d’anticiper la rentrée scolaire, a insisté Hassen Bouzeghoub, conseiller municipal du groupe Nasa, à la recherche d’un consensus. Une intervention qui n’a pas fait changer d’avis la majorité. « Si ça peut rassurer tout le monde, s’il y a ce besoin à la rentrée, financièrement, il sera disponible », a affirmé l’adjoint aux finances et à la comptabilité écologique pour clôturer le débat. Dans ce cas de figure, la modification du budget pourra s’opérer à l’automne, comme de coutume, a encore précisé Hakim Sabri.
Séverine Cattiaux