FOCUS - La décision de la Ville de Grenoble de débitumiser, végétaliser et dégenrer ses cours d'école, à commencer par celles de l'école Clémenceau, se heurte à des parents d'élèves. Qui, s'ils se réjouissent d'une rénovation depuis longtemps attendue, dénoncent le manque de concertation et de moyens et la réappropriation a minima d'un projet qu'ils ont porté. La Ville, elle, dit avoir co-construit avec les premiers concernés : les élèves. Soit vingt enfants du périscolaire.
Ainsi donc, Grenoble va débitumiser, végétaliser et dégenrer ses cours d'école. À commencer par celles de l'école Clémenceau, où les travaux vont bon train depuis le 8 juillet, dans les trois cours de l'établissement.
Le coup d'envoi a été donné par un tir groupé de tweets d'élus de la Ville et du premier d'entre eux, le maire de Grenoble Éric Piolle. Ce qui a eu le don de mettre en rogne des parents d'élèves.
« Ce mercredi 8 juillet, vous avez été nombreux à vous auto-congratuler sur Twitter du chantier de rénovation de la cour de l’école Clémenceau, qui démarre enfin, dénonce un délégué de parents d'élèves dans un mail adressé aux élus. Vous avez été nombreux à twitter, mais gageons qu’aucun d’entre vous ne s’est renseigné sur ce projet, et que vous vous êtes contentés de reprendre la communication officielle des services de la mairie. Peu importe, évidemment, puisqu’il s’agit uniquement de propagande politique qu’il s’agit de relayer, comme le ferait n’importe quel membre de parti, de quelque bord qu’il soit ».
Non que le projet déplaise sur le fond à ces parents d'élèves. Voilà des années qu'ils se mobilisent pour convaincre la Ville de rénover des cours passablement délabrées. Jusqu'à inscrire, en forme de provocation, cette rénovation au budget participatif 2017.
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