DÉCRYPTAGE – À Grenoble, la pollution de l’air est en baisse. Mais une baisse encore insuffisante au regard des valeurs réglementaires et inférieure à celle enregistrée intra-muros dans d’autres métropoles de la région : Lyon, Saint-Étienne ou Clermont-Ferrand. Et moins marquée qu’avant 2014. L’agglomération fait, du reste, toujours partie des mauvais élèves de la classe, malgré une batterie de mesures mises en place à l’échelle de la Métropole.

La pollution baisse à Grenoble. Mais moins qu’escompté, et moins que dans les autres grandes métropoles régionales © Patricia Cerinsek
Oxyde d’azote, particules fines… À Grenoble, la pollution de l’air baisse régulièrement mais lentement et moins vite qu’avant 2014. Cette baisse est par ailleurs moins forte que dans d’autres grandes métropoles régionales, comme Lyon ou Saint-Étienne, et que la moyenne régionale – ce qui est moins étonnant.
Nous nous sommes plongés dans les mesures réalisées par Atmo, association chargée par les pouvoirs publics d’évaluer la qualité de l’air dans la région. Des données en accès libre sur son site que nous avons tenté de confronter, au travers de nombreuses questions, aux réponses fournies par l’association*. Mais aussi aux conclusions avancées par le collectif Grenoble à cœur qui ferraille sur la question depuis la mise en place de l’opération Cœurs de ville, cœurs de métropole (CVCM).
La pollution de l’air est à la baisse dans la cuvette. C’est un fait indéniable. Mais à y regarder de plus près, il n’y a guère de quoi pavoiser. Voilà en effet des mois que la Commission européenne semonce la France pour non-respect des valeurs réglementaires dans plusieurs zones du territoire. Dont l’agglomération grenobloise.
Lutte contre la pollution de l’air : Grenoble parmi les mauvais élèves
@Seb. Mon cher marxiste. Vous êtes resté en 19-me siècle, avec votre idée que les « travailleurs » sont facilement remplaçables et rien ne les empêche de chercher du boulot « en traversant la rue », selon une expression bien connue
CQFD!!! 👏👏👏
En 2015, l’enquête de circulation qui a précédé l’élargissement de l’A480 a montré que 85% du trafic de l’A480 et de la N87 combinées était interne à Grenoble et aux communes limitrophes. Comme quoi, on peut très voter vert et être un bagnolard de base (comme les militants locaux aiment à les appeler).
Il est de toute façon absurde d’accuser les habitants du Voironais et du Grésivaudan de venir polluer Grenoble. Non seulement, ces deux zones sont des bassins d’emplois suffisamment importants sans qu’il soit nécessaire d’aller travailler à Grenoble tous les jours.
Mais aussi, l’immobilier dans ces deux vallées est tellement cher par rapport à Grenoble que rien ne justifie économiquement de s’en éloigner. Les pavillons qu’on trouve à SMH, Poisat et Eybens sont bien plus abordables comparativement.