FLASH INFO – Amorcé il y a plus de vingt ans, le travail pour la protection des zones humides en Isère se poursuit avec la création de nouveaux secteurs protégés. Avec une attention toute particulière pour les milieux tourbeux.
Huit arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB) ont été signés le 16 juillet 2020 pour protéger les tourbières du département. Des mesures qui s’appliquent sur trois secteurs : L’Isle-Crémieu, le Bas-Dauphiné et l’Est-Lyonnais. Au total, ce sont 227 hectares isérois qui sont ainsi placés sous protection.
« Les tourbières sont des milieux fragiles à haute valeur environnementale. Elles abritent une biodiversité extraordinaire », souligne l’association France nature environnement Isère (FNE 38). Elles constituent aussi « les milieux les plus fragiles et les plus menacés du département », commente pour sa part l’association Lo Parvi, partenaire de la FNE.
Sont concernés : les étangs et marais de Boulieu, Clandon, Grand Préaud, Mont-Clardin, Peysse, et la Rama. Ainsi que le marais de la Plaine, et celui de la Roche et de l’Epau. Ces mesures viennent s’ajouter à 56 autres APPB, signés entre 2010 et 2019. Autant d’arrêtés qui permettent de protéger 1150 hectares de tourbières. Notamment sur le plateau Matheysin, en Oisans, Belledonne ou encore dans le Nord Isère.
Depuis les années 1990, « la protection des tourbières est une belle réussite iséroise », estime la FNE. Une protection d’importance : cet environnement naturel est impossible à recréer artificiellement, et met 10 000 ans à se former. La FNE salue encore « le travail de tous les acteurs qui ont contribué à l’aboutissement de ces projets de protection ». Et invite à « poursuivre et amplifier ces actions de protection des tourbières et, plus largement, des zones humides et des milieux fragiles ».