FLASH INFO - Les habitants et usagers de la clinique mutualiste de Grenoble ne décolèrent pas après l’annonce du choix fait par le conseil d’administration du groupement hospitalier mutualiste de Grenoble (GHM) d’entrer en négociation exclusive avec Doctegestio.
Dans un communiqué commun, l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, le collectif des usagers des cliniques mutualistes et Les Amis des cliniques mutualistes de Grenoble dénoncent la décision d’Aesio-Adrea, l’actionnaire majoritaire du GHM, de vendre ses parts au plus offrant. Par six voix pour – celles d’Aesio-Adrea – contre trois – celles de la Mutualité française – le choix avait été fait de continuer les négociations avec Doctegestio.
« Nous refusons le choix de Doctegestio, un groupe privé créé en 2000 dans le secteur immobilier et de la gestion locative qui utilise, quand cela semble pertinent, des faux-nez associatifs ou mutualistes car tous les bénéfices remontent au sommet d’une pyramide complexe, sur les comptes de la société détenue par M. et Mme Bernard Bensaïd, les fondateurs du groupe ».
« Doctegetio rachète à tout va des structures le plus souvent en difficulté. La suppression massive de personnel est l’axe principal de la politique de Doctegestio pour rentabiliser ses investissements ».
Le 7 juillet, le groupe s’est dans un communiqué engagé à pérénniser l’offre de soins et maintenir tous les emplois tout en conservant le statut d’établissement privé à but non lucratif et en développant des partenariats.
Doctegestio s’est spécialisé dans la reprise d’établissements de santé en difficulté. Dans une interview au Dauphiné Libéré, son fondateur, Bernard Bensaïd, souligne avoir repris près de 290 structures dans le sanitaire, le médico-social et le social dont dix cliniques et hôpitaux.