DROIT DE RÉPONSE - Nos articles « À Vif, la publicité autour d’un chèque vient électriser la campagne à quelques jours du second tour » publié le 25 juin et « Le fauteuil de maire de vif lui échappe pour trois voix, Karine Maurinaux saisit la justice » mis en ligne le 8 juillet ont suscité un droit de réponse de Karine Maurinaux. La candidate aux élections municipales à Vif, arrivée en tête au premier tour avant de s’incliner, de trois voix derrière le maire sortant au soir du 28 juin 2020, n’avait pas répondu à nos sollicitations, directement ou indirectement par l’entremise de sa liste L’Essentiel pour Vif.
Nous publions son droit de réponse in extenso.
« Il est temps de faire usage de mon droit de réponse afin de vous faire cesser d’écrire ce que bon vous semble. Vous écrivez encore ceci le 8 juillet :
d’un chèque de près de 10 000 euros de son association aux écoliers de la commune. L’opération relevait-t-elle d’un achat de votes, susceptible d’une infraction au code électoral ? Avant le second tour, les adversaires de Karine Maurinaux se réservaient, en fonction du résultat, la possibilité de porter l’affaire devant les tribunaux. La militante associative les a semble-t-il devancé… »
Tout d’abord, concernant le tract du dit « collectif » diffamatoire et dépassant les limites de la polémique électorale, une plainte a été déposé pour diffamation en gendarmerie.
Ensuite, pour tout ce qui concerne les informations de l’association Contamination Eau Sud Agglo, elles sont publique (sic), sur ce lien vous pourrez constater que ces dons ont été attribué (sic) en tant que présidente, non en tant que candidate et hors période électorale qui démarrait officiellement le 15 juin http://contamination-eau-sud-agglo.fr/
En vous donnant la peine de consulter notre site, vous auriez pu lire ceci :le 12 décembre 2019, les membres fondateurs s’étaient réunis pour procéder à une assemblée générale de présentation du bilan et engagement de la dissolution volontaire de notre association.
Nous attendions un élément important pour pouvoir clôturer l’association, la mise en place d’un automate des analyses par la Métro qui a finalement enfin vu le jour, tardivement.
Le 4 juin 2020, les nouvelles règles sanitaires liées au coronavirus nous ont permis de nous réunir pour procéder à l’assemblée générale de dissolution de l’association et sa liquidation.
Durant l’assemblée générale de dissolution du 4 juin, nous avons voté à l’unanimité de reverser exclusivement le solde de compte de notre association aux OCCE et associations (écoles de pompiers, sou des écoles, foyer socio-éducatif de Vif et du Gua (commune qui ne vote pas à Vif) afin de compenser la perte subie dû au coronavirus, NON AUX ENFANTS COMME VOUS L’ECRIVEZ PARTOUT (sic) !!!!!!
Nous avions prévu un don de 1 200 € au sou des écoles du Genevrey, mais son bureau a refusé le don en nous informant qu’ils ont pu réaliser 2 manifestations sur 3 cette année, que leurs finances ne sont que partiellement affectées par la crise sanitaire au contraire d’autres associations. Nous avons donc réparti cette somme aux autres associations et OCCE.
Je vous demande de publier un démenti des horreurs (re-sic) que vous avez pu écrire pendant la campagne électorale.
Pour le reste laissons faire la justice pour la plainte personnelle et pour le recours lié au élections municipales. »
Note de la rédaction : Mme Maurinaux semble avoir une lecture très personnelle de nos articles. Ce qui était pointé au travers de ces deux publications n’est autre que la publicité faite autour du chèque de l’association qu’elle a présidée. Et non le don en lui-même. Publicité qui s’est notamment traduite par un article dans le quotidien régional en date du 12 juin. A cette date, le 12 juin, Mme Maurinaux était bien candidate aux élections municipales à Vif.
Notre questionnement, comme celui du collectif de citoyens que Mme Maurinaux a assigné en justice, renvoie à l’article 106 du code électoral. Que nous re-citons pour l’occasion. « Quiconque, par des dons ou libéralités en argent ou en nature, par des promesses de libéralités, de faveurs, d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers, faits en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs aura obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement, soit par l’entremise d’un tiers, quiconque, par les mêmes moyens, aura déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs d’entre eux à s’abstenir, sera puni de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros. Seront punis des mêmes peines ceux qui auront agréé ou sollicité les mêmes dons, libéralités ou promesses ».
Par ailleurs, nous n’avons pas spécifié que ce don allait aux enfants comme pointé par Mme Maurinaux dans son droit de réponse, mais aux enfants des écoles. Ce qui était effectivement réducteur au regard du public visé.