EN BREF – Deux lignes de covoiturage au départ du Grésivaudan et du Voironnais à destination de Grenoble vont ouvrir en septembre prochain. Mises en place par le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag), elles devraient permettre de désengorger l’autoroute A48.
Transformer la voiture individuelle en service public de transport collectif. Tel est l’objectif que se sont fixé, avec M’Covoit Lignes+, Yann Mongaburu, président du Smmag, et Jean-Paul Bret, son vice-président. En partenariat avec l’entreprise Ecov, le Smmag prévoit ainsi d’ouvrir deux lignes de covoiturage sur l’A48 entre le Grésivaudan et le Voironnais à destination de Grenoble.
Ce covoiturage sur des trajets courts entre lieux de travail et domicile devrait, selon le Smmag, permettre de désengorger l’autoroute A48, régulièrement embouteillée. En moyenne, ces deux lignes devraient faire économiser aux usagers dix minutes de trajet.
Aux heures de pointes et dès qu’il y aura un embouteillage (départs de vacances, accidents…), une voie spéciale de 6 km, allant de Voreppe à Saint-Égrève, sera par ailleurs ouverte à destination de ces lignes de covoiturage.
« Covoiturer (sur l’A48) comme on prend le bus »
Ecov, le partenaire choisi par le Smmag, propose depuis 2014 de nouvelles solutions de mobilité entres les collectivités. Ce nouveau service de covoiturage devrait fonctionner sur le modèle des lignes traditionnelles de transports en commun. Arrêts physiques, horaires de fonctionnement, absence de réservation… L’entreprise a en effet pour slogan « covoiturer comme on prend le bus ».
Entre le Pays voironnais et Grenoble, trois arrêts sont prévus, en plus des deux sur la métropole. La ligne Grésivaudan-Grenoble comptera, elle, neuf arrêts et quatre autres dans la métropole. Par ailleurs, le Smmag s’engage à deux garanties : un véhicule toutes les quinze minutes, un trajet retour pour l’utilisateur. Dans le cas contraire, le Smmag promet qu’un taxi lui sera envoyé.
Campagne de recrutement des conducteurs intéressés
« Ces voitures sont faites pour cinq personnes mais, bien souvent, elles n’en transportent qu’une seule », regrette Yann Mongaburu, qui entend changer les mentalités. Ainsi, ce vendredi 10 juillet marque l’ouverture des pré-inscriptions pour les conducteurs intéressés qui auront jusqu’à fin août pour enregistrer leurs trajets.
Dès la fin septembre, les conducteurs de covoiturage seront alors rémunérés en fonction du nombre de passagers qu’il transporteront. Dans le Grésivaudan, ces conducteurs toucheront un euro par passager et deux pour un trajet jusqu’à Grenoble. Les conducteurs du pays Voironnais toucheront, eux aussi deux euros par passager. Une indemnité « siège vide » d’un euro est par ailleurs prévue s’ils ne transportent aucun passager.
Ce service, gratuit pour les usagers*, devrait permettre de désengorger les abords de Grenoble. Mais également participer à la réduction des émissions de CO2.
Thomas Imbert
Une première expérience positive du covoiturage entre Technisud et Les Essarts
En janvier, le Smmag avait lancé une expérimentation du covoiturage court entre les zones d’activité Technisud et Les Essarts. Après avoir encouragé 5 500 collaborateurs d’une zone de 180 hectares à se rendre à leur travail en covoiturage, les résultats sont positifs. Le service compte 178 utilisateurs qui transportent, dans 90 % des cas, plus d’un passager. Le Smmag aurait ainsi évité 3 500 km de voiture individuelles et empêchés l’émission de 465 kg de CO2
- * Article modifié le 10 juillet 2020 à 20 h 25