REPORTAGE VIDÉO - Oubliés la distanciation physique et les gestes barrières. Ce dimanche 21 juin 2020, malgré les restrictions imposées par la crise sanitaire, la Fête de la musique a attiré la foule dans les rues de Grenoble. Après la disette festive traversée pendant trois mois, l'heure était au relâchement, au grand dam des autorités sanitaires.
Le coronavirus semblait n'être qu'un lointain souvenir à Grenoble, ce dimanche 21 juin 2020, premier jour de l'été consacré comme tous les ans à la Fête de la musique depuis 1982. Oubliés la distanciation physique, les masques et les gestes barrières !
Frustrés après une disette festive de trois mois, les Grenoblois se sont rassemblés dans les rues, faisant fi des règles imposées pour éviter les contaminations. « On peut célébrer la musique en gardant les distances et en restant prudents », avait pourtant mis en garde Franck Riester, le ministre de la Culture. Manifestement, pas grand monde ne l'a écouté et ce alors même que les rassemblements de plus de dix personnes restaient interdits.
Des prestations de DJ ou de petits groupes
Pour cette Fête de la musique censée être “coronavirus-compatible”, l'offre musicale n'a pas été à la hauteur de celle des années passées.
En effet, la Ville de Grenoble n'ayant pas autorisé les occupations temporaires de la voie publique, aucun groupe n'a pu s'installer pour exposer son talent. D'ailleurs, la police veillait au grain et a empêché quelques musiciens de se produire à même la rue.
Côté bars et restaurants, c'était guère mieux. Si les exploitants pouvaient organiser des concerts sur leurs terrasses ou à l’intérieur de leurs établissements, ils avaient pour consigne de veiller « à ce que des attroupements ne se forment pas sur l’espace public ». Mission impossible pour beaucoup de gérants qui se sont rabattus sur des prestations de DJ ou de petites formations musicales, beaucoup plus faciles à organiser. Malgré cette offre musicale réduite, la bonne humeur était au rendez-vous.
Joël Kermabon