FOCUS – Une nouvelle plainte contre le gouvernement au motif de la crise sanitaire ? Celle portée par un collectif d’une quarantaine de médecins se veut pourtant novatrice : les praticiens ne dénoncent pas le manque de moyens ou l’impréparation, mais l’ingérence gouvernementale au sein des décisions médicales. Une remise en cause de l’indépendance des médecins qui, dans certains cas, confine aux yeux des plaignants à de la « non-assistance à personne en danger ».
« L’originalité de notre démarche, c’est qu’elle ne se met pas sur le terrain de la gestion de la crise : il ne s’agit pas de dénoncer, de déplorer et encore moins de dénigrer. Il s’agit de préserver plusieurs choses et notamment les fondements de l’exercice médical ! » Ainsi s’exprime Cyrille Venet, médecin au CHU de Voiron. La démarche en question ? Une plainte déposée contre le gouvernement pour ingérence dans la pratique thérapeutique des médecins.
Entouré de cinq confrères et consœurs, l’anesthésiste-réanimateur présentait l’action en justice le 9 juin 2020 au matin. Dans le même temps, une autre conférence se déroulait à Paris, la plainte étant soutenue par une quarantaine de médecins sur l’ensemble du territoire national, dont treize en Isère. Une plainte qui, au demeurant, n’a pas encore été officiellement déposée… et dont les contours restent à préciser.
Des médecins « muselés et téléguidés »
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