Face à la crise et au confinement, des auto-entrepreneurs « sur le carreau » ?

En Chartreuse, 80 cou­tu­rières béné­voles s’at­tellent à la réa­li­sa­tion de masques barrières

En Chartreuse, 80 cou­tu­rières béné­voles s’at­tellent à la réa­li­sa­tion de masques barrières

FIL INFO – La com­mu­nauté de com­munes Cœur de Chartreuse coor­donne une chaîne béné­vole de pro­duc­tion de « masques bar­rières » des­ti­nés aux par­ti­cu­liers pour évi­ter la pro­pa­ga­tion du coro­na­vi­rus. Après 1 600 masques réa­li­sés en une semaine par les 80 cou­tu­rières par­te­naires de l’o­pé­ra­tion, la com­mu­nauté table sur la pro­duc­tion d’au moins 4 000 à 5 000 masques d’ici la fin de la crise sanitaire.

Pas moins de 1 600 « masques bar­rières » fabri­qués en l’es­pace d’une semaine ? Tel est le bilan affi­ché par la com­mu­nauté de com­munes Cœur de Chartreuse, qui coor­donne la fabri­ca­tion de masques tex­tiles réa­li­sée par des béné­voles. Le pro­fil des per­sonnes impli­quées ? Des entre­prises locales, des pro­fes­sion­nels médi­caux et 80 cou­tu­rières non pro­fes­sion­nelles qui tra­vaillent depuis leur domicile.

Des masques en attente de finition © Cœur de Chartreuse

Des masques en attente de fini­tion. © Cœur de Chartreuse

Des cou­tu­rières qui, les pre­mières, ont donné l’im­pul­sion de l’i­ni­tia­tive. Une dou­zaine de cou­tu­rières de Saint-Pierre-de-Chartreuse sont ainsi à l’o­ri­gine de la démarche, aux côtés de l’in­gé­nieur tex­tile Pierre Laval, de la com­mune, du méde­cin de ville et de la PME Ultime Sport. La société Payen a par la suite été sol­li­ci­tée pour la pro­duc­tion de tis­sus, tan­dis que les Transports Combaz « dis­patche gra­tui­te­ment les kits auprès de chaque réfé­rent muni­ci­pal ».

Produire au mini­mum de 4 000 à 5 000 masques 

Quid de la Communauté de com­munes ? Outre la coor­di­na­tion de l’o­pé­ra­tion, qui implique aujourd’­hui dix com­munes de Cœur de Chartreuse, c’est éga­le­ment elle qui finance les matières pre­mières néces­saires à la réa­li­sa­tion des masques. Ceux-ci sont par la suite remis aux pro­fes­sion­nels médi­caux locaux, des phar­ma­ciens aux aide-soi­gnants en pas­sant par les méde­cins et l’hô­pi­tal de Saint-Laurent-du-Pont.

Des couturières bénévoles se chargent de la réalisation des masques © Cœur de Chartreuse

Des cou­tu­rières béné­voles se chargent de la réa­li­sa­tion des masques. © Cœur de Chartreuse

Cœur de Chartreuse se veut pru­dent : si les masques pro­cèdent des recom­man­da­tions du CHU, ils n’ap­portent pas la même pro­tec­tion qu’un masque chi­rur­gi­cal. Ils peuvent être uti­li­sés dans le cadre de dépla­ce­ments pri­vés ou au tra­vail pour qui ne peut pas res­ter confiné à son domicile.

Objectif ? Économiser les masques chi­rur­gi­caux qui, eux, doivent reve­nir en prio­rité aux soi­gnants et autres per­sonnes ayant des contacts rap­pro­chés avec des per­sonnes à risque.

Quelles pers­pec­tives ? « Le pro­jet a pour objec­tif de pro­duire 4 000 à 5 000 masques au mini­mum pour les besoins de Chartreuse. Elle en pro­duira cer­tai­ne­ment plus en fonc­tion de la demande et des capa­ci­tés d’approvisionnement en ces temps de pénu­rie », écrit la com­mu­nauté de com­munes. Qui table sur un « per­fec­tion­ne­ment tech­nique » de la pro­duc­tion, y com­pris via des tests en labo­ra­toires réa­li­sés par les ser­vices de l’État.

Florent Mathieu

Florent Mathieu

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