ENQUÊTE – À six semaines des échéances électorales, un échange publié sur les réseaux sociaux en 2014 refait surface. L’appel, relayé dans les mosquées, à ne pas voter pour Jérôme Safar, candidat socialiste de confession juive était-il antisémite ? Son auteur, qui a aujourd’hui rallié la liste de la candidate Émilie Chalas, s’en défend. Et dénonce un règlement de comptes. Le tout sur fond d’accusations de politiques clientélistes mises en œuvre dans les quartiers par les municipalités successives.
Une colistière d’Émilie Chalas a‑t-elle dépassé les limites ? Depuis quelques jours, la campagne des municipales 2020 de Grenoble a comme un arrière goût de 2014. À l’origine de ce retour dans le temps et dans les tréfonds d’un épisode de la vie politique grenobloise ? Un post sur une page Facebook. Publié sous pseudo plutôt discrètement en 2014, le voilà qui réapparaît six ans plus tard. Mais cette fois au grand jour.
Le message ? Un appel à ne pas voter pour Jérôme Safar, alors candidat du Parti socialiste. Appel relayé dans la mosquée de Al-Kwathar – celle-là même qui, en 2019, a été fermée six mois pour ses prêches radicaux – et assorti du mot “haram”. En arabe, le terme désigne tout ce qui est interdit par l’islam. Mais dans la mesure où il était accolé au nom du prétendant à la mairie de Grenoble, de confession juive, le caractère antisémite de la publication ne fait aucun doute selon certains.
En 2014, les attaques contre Jérôme Safar n’avaient pas été ébruitées
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