FOCUS – Nouveau débat politique ce lundi 3 février en vue des élections municipales. Cinq candidats à la mairie de Grenoble ont rencontré l’union des commerçants LabelVille. Après une présentation de leur programme, ils ont dû répondre aux questions des commerçants.
Des réponses crédibles aux problématiques des commerçants grenoblois, voilà ce qu’attendait LabelVille, association regroupant les unions commerciales de Grenoble, des candidats aux municipales ce lundi 3 février.
Les invités : Mireille d’Ornano, Émilie Chalas, Alain Carignon, Olivier Noblecourt et le maire actuel Éric Piolle. Les mêmes ou presque que lors du débat sur la culture.
La sécurité, priorité de la droite
Les candidats ont d’abord présenté leurs propositions pour le commerce devant une salle bien remplie, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI). Pour Mireille d’Ornano et Alain Carignon, l’enjeu est d’abord sécuritaire.
Au programme, notamment : vidéosurveillance et armement des policiers municipaux. La candidate veut ainsi doubler le dispositif de vidéosurveillance et le nombre de policiers. Alain Carignon mise, lui, sur la police montée et le renforcement des brigades canines.
Éric Piolle, seul candidat contre le centre de surveillance métropolitain
Olivier Noblecourt parie, au contraire, sur l’éducation et l’embauche de médiateurs. Une approche qui a déclenché les huées des commerçants présents. Le candidat souhaite aussi rétablir la police de proximité, mesure souhaitée par tous, et créer deux commissariats de proximité.
Huées également pour Éric Piolle lorsqu’il dit refuser le « Grenoble bashing » et s’opposer à la création d’un centre métropolitain de surveillance vidéo. Centre auquel les autres candidats sont au contraire favorables.
Son rôle ? Coordonner la surveillance vidéo et les différents services de police et de gendarmerie.
L’accessibilité au cœur du débat
De son côté, Émilie Chalas pose le débat de la redynamisation du centre-ville en ces termes : les électeurs auront à choisir entre « le pari de la décroissance et la stratégie de rebond »… qu’elle propose. La candidate issue des rangs de LREM se veut ainsi optimiste malgré les 10 % de vacance à Grenoble. Elle compte notamment sur la suppression de la fête des Tuiles pour financer le redressement du commerce local.
Concernant l’accessibilité des commerces du centre-ville, il ressort en particulier un point noir : la circulation sur le boulevard Agutte-Sembat depuis la mise en place de l’autoroute à vélo. Le maire sortant, qui a passé une bonne partie du débat à défendre son bilan, a réaffirmé la pertinence de ce projet. Il assure que cette voie Chronovélo « est très fréquentée et a permis une forte réduction de la pollution entre centre-ville ».
Tous les autres candidats s’accordent sur l’impossibilité de refaire des travaux, mais sur la nécessité de s’adapter. Tout comme sur leur volonté d’ouvrir la voie de bus aux voitures pour désengorger le boulevard Gambetta.
La question du stationnement divise les candidats
Une proposition a fait l’unanimité concernant le stationnement : la gratuité en semaine lors du déjeuner. Pour le reste, tout diverge.
Mireille d’Ornano et Alain Carignon insistent sur la nécessité de stationner gratuitement le samedi. Une solution difficile à financer pour leurs opposants.
Émilie Chalas souhaite, quant à elle, faire un parking souterrain sous celui existant place Vaucanson, et créer un “pass” parking pour les commerçants.
Olivier Noblecourt propose dix week-ends gratuits par an et mise sur la mobilité électrique avec une navette entre Chavant et la Porte de France. Éric Piolle promet, pour sa part, d’expérimenter les transports en commun gratuits le week-end et d’augmenter le nombre de parkings-relais.
Le débat s’est clos sur la conclusion de chaque candidat et a été très courtois, malgré quelques tirs à boulets rouges sur le bilan d’Éric Piolle de la part d’Émilie Chalas dans les dernières minutes.
Anissa Duport-Levanti