FOCUS – Pour le Conseil départemental de l’Isère, l’année 2020 se place résolument sous le signe de la culture. Ouverture du musée Champollion et des archives départementales, rendez-vous annuels comme le Festival Berlioz ou Jazz à Vienne… Le président du Département Jean-Pierre Barbier décrète 2020 « année de la culture », non sans rappeler les efforts budgétaires réalisés dans ce domaine par sa majorité.
Pour le Conseil départemental de l’Isère, l’année 2020 sera culturelle ou ne sera pas. Leitmotiv de ses vœux pour la nouvelle année, sous forme de slogan ? « La culture partout et pour tous. La culture nous rassemble ». Un rassemblement en effet à l’ordre du jour, puisque le Département proclame 2020 « année de la culture » en regroupant sous une même bannière les événements culturels marquants à venir.
Le lancement de l’année de la Culture est aussi l’occasion pour Jean-Pierre Barbier de rappeler que la majorité départementale a doublé le budget de la culture depuis son arrivée aux affaires en 2015. « Nous avons doublé le budget, qui est passé de 19 à 38 millions », chiffre le président du Département. Sans exclure de poursuivre les efforts : « Sur 1,6 milliard d’euros de budget, on a encore une marge de progression ! », assure-t-il.
« Le seul moyen de lutter contre l’obscurantisme »
Pourquoi un tel attachement à la culture ? « Jamais, depuis des heures très sombres de notre histoire, le pacte républicain n’a été aussi fragilisé », déplore Jean-Pierre Barbier, en décrivant une violence et une intolérance qui, à ses yeux, se banalisent. « La culture est le seul et unique moyen de lutter contre ces fractures sociales, ces replis identitaires, contre l’obscurantisme, l’ignorance et le populisme ! », plaide par opposition le président du Département.
Une culture qui est aussi une question de transmission. D’où la volonté du Département de soutenir les acteurs professionnels comme amateurs du monde culturel. « S’il n’y a pas les professionnels pour faire progresser les amateurs, ça ne fonctionne pas ! », résume Jean-Pierre Barbier. Non sans mettre en avant sa « responsabilité en tant qu’élu » : « Il suffit d’une génération qui laisse tomber les choses pour que toute la culture d’auparavant soit perdue ! »
C’est pourquoi le président du Département insiste sur une culture « pour tous ». Et a choisi de présenter l’année de la culture dans les locaux de l’Alhpi, association dédiée au suivi de personnes en situation de handicap psychique. Un public dit « empêché » ou « distant » que Jean-Pierre Barbier veut rapprocher, comme d’autres, du monde culturel. Et de professer : « Il serait bon d’instaurer en Isère un droit d’accès à la culture pour tous ! »
Rendez-vous annuels et événements à venir
Mais au final, que comprend cette année de la culture ? En réalité, une compilation d’événements déjà programmés ou annuels. Le président du Département évoque ainsi le Festival Berlioz, qui mettra cette année « les Méditerranées » à l’honneur. Ou encore le festival Jazz à Vienne, la nouvelle saison de l’opération Paysage-Paysages, sans oublier les onze résidences artistiques mises en place sur chacun des territoires du département de l’Isère.
D’autres rendez-vous ? Pas question pour Jean-Pierre Barbier d’oublier l’ouverture prochaine du Musée Champollion de Vif, ainsi que des nouvelles archives départementales sur un site flambant neuf à Saint-Martin-d’Hères. Ni des événements comme le passage du Tour de France, la Course de la Résistance, la remise sur les rails du petit train de La Mure… Autant d’occasions pour le président de « faire passer des messages culturels ».
Et comme premier message culturel de l’année, Jean-Pierre Barbier présente… la nouvelle médaille d’honneur départementale. Réalisée par le sculpteur et dessinateur Jean-Marc Rochette, la création représente d’un côté le Mont Aiguille, et de l’autre le Temple d’Auguste et de Livie de Vienne. Une façon de lier Sud-Isère et Nord-Isère, patrimoine naturel et patrimoine historique, « pour résumer ce qu’est le département de l’Isère ».
Florent Mathieu