EN BREF – Elegia, le premier opérateur public d’aménagement de la région Auvergne Rhône-Alpes, présentait son bilan, le 21 janvier dernier. Le groupement d’intérêt économique a réalisé un volume d’investissement record de 110 millions d’euros en 2019.

Les dirigeants d’Elegia ont présenté leurs vœux et le bilan de la société le 21 janvier : Christian Coigné, PDG d’Isère Aménagement, Christian Breuza, DG d’Elegia, et Jean-Pierre Barbier, son président. © Anissa Duport-Levanti – placegrenet.fr
S’il demeure peu connu du grand public, Elegia s’est imposé, après seulement deux ans d’existence, comme un acteur majeur du territoire rhônalpin. Avec, à son actif, 110 millions d’euros d’investissements réalisés en 2019 !
Sa mission ? Proposer des solutions locales et des offres de service « sur mesure » aux collectivités, mais aussi aux entreprises privées.
Elegia n’est toutefois pas parti de rien mais est de fruit de la transformation de l’ex-groupement d’intérêt économique Groupe 38. Un groupement qui fédère plusieurs entreprises publiques locales ayant souhaité mutualiser leurs ressources et leurs compétences : Territoires 38, Sara Développement, Sara Aménagement et Isère Aménagement.
Elegia développement, une filiale dédiée au foncier
Depuis l’été 2016, une filiale patrimoniale, Elegia développement, a en outre été créée afin d’accompagner startups et entreprises en croissance dans leur aménagement foncier. Projet notoire : la livraison en novembre 2019 de locaux pour la jeune pousse grenobloise Aledia, qui développe des leds 3D. La filiale a reconverti 5 000 m2 de locaux, dont 1 000 m2 en salles blanches, le tout en moins d’un an. Autre réalisation d’envergure : le prolongement du tram A jusqu’au Pont-de-Claix.

De nombreux riverains étaient présents pour l’arrivée du tramway au Pont-de- Claix. © Thomas Courtade – Place Gre’net
« Cette SAS patrimoniale est spécifiquement tournée vers les projets en incubation qui traversent ce qu’on appelle la « vallée de la mort » : ce moment de danger où il est complexe de trouver un porteur de projet », explique Jean-Pierre Barbier, président d’Elegia.
« Nous intervenons pour structurer et mutualiser l’offre, en liant les investissements publics et privés afin que le projet puisse voir le jour », complète-t-il.
Une aide indispensable pour les projets peu rentables ou complexes
La filiale dispose aujourd’hui de 5 millions d’euros de fonds propres, qu’Elegia espère voir doubler dans les années à venir. « Nous n’avons pas vocation à engranger des bénéfices mais à augmenter nos liquidités afin d’accompagner tous les projets qui en ont besoin », rappelle le président d’Elegia.

Le groupement d’intérêt économique a présenté un bilan record avec 110 millions d’investissements en 2019. © Anissa Duport-Levanti – placegrenet.fr
Le groupement intervient sur des opérations trop peu rentables ou trop complexes à réaliser pour le secteur privé. En offrant son expertise, il permet de former des partenariats public-privé afin que ces réalisations voient le jour. « Ce fonctionnement nous permet de répartir les risques et de créer une intelligence collective entre les deux secteurs. On ne considère jamais le secteur privé comme un concurrent mais comme un partenaire », précise Jean-Pierre Barbier.
Deux gros projets pour 2020
Pour 2020, Elegia prévoit deux gros projets : la construction d’un centre de formation de l’École nationale d’aviation civile à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et l’installation d’une chaufferie de biomasse sur la presqu’île de Grenoble. Le groupement projette par ailleurs d’augmenter son chiffre d’affaires de 8 % cette année.
Anissa Duport-Levanti